Ce que l’on sait sur le nouveau Premier ministre Abdelaziz Djerad



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Par Mounir Serraï – Le nouveau président, Abdelmadjid Tebboune, a nommé son Premier ministre. Il s’agit du politologue et professeur de l’Université sciences politiques d’Alger Abdelaziz Djerad.

Membre du Comité central du FLN, bon bilingue (arabe et français), Abdelaziz Djerad a un doctorat d’Etat de l’Université Paris-X Nanterre. Il a travaillé avec deux anciens présidents, Ali Kafi et Liamine Zeroual en tant que secrétaire général de la présidence de la République.

Sous le président déchu Abdelaziz Bouteflika, Abdelaziz Djerad a été secrétaire général au ministère des Affaires étrangères (2001-2003). Proche d’Ali Benflis, qui occupait le poste de chef du gouvernement, Djerad a été limogé de son poste en 2003. Demeurant dans le «circuit» FLN, Abdelaziz Djerad est devenu enseignant à l’Université d’Alger.

Durant le mouvement du 22 février, il a tenu des positions proches de celles du Hirak. Il est, par exemple, pour l’application effective des articles 7, 8 et 12 de la Constitution et de ne pas se limiter à l’article 102. Autrement dit, Abdelaziz Djerad était pour une courte période de transition de quelques mois pour mieux préparer la présidentielle. Il plaidait pour une sortie sereine de la crise. Il était pour l’accélération du processus de sortie de crise, appelant à ne pas confondre rapidité et précipitation.

Abdelaziz Djerad évoquait ainsi la «rupture de confiance importante entre le peuple et son gouvernement», estimant donc impératif d’éliminer les personnes qui symbolisaient le système décrié par le peuple.

Né à Khenchela en 1954, Abdelaziz Djerad ne s’occupera pas des questions politiques. Sa mission principale, comme il l’a souligné lors de sa première déclaration à la presse, est de trouver des solutions à la crise économique qui secoue le pays depuis bien un quinquennat. «Nous devons travailler avec toutes les compétences nationales et les cadres du pays, les citoyennes et les citoyens afin de sortir de cette étape difficile et faire face à des défis économiques et sociaux», a déclaré Abdelaziz Djerad à l’issue de son entretien avec le président Tebboune.

M. S.


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