L’espoir d’une reprise de la demande mondiale est de mise

2019 a été la meilleure année pour le marché pétrolier



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L’espoir d’un regain de la demande mondiale en énergie ainsi que l’apaisement des tensions commerciales et l’accord de réduction de la production de l’OPEP+ sont les facteurs qui ont fait de la clôture de l’année 2019 un signal positif pour le marché pétrolier.

Un marché qui a tout de même enregistré sa plus belle année depuis la crise de la chute des prix survenue en 2014. C’est là un beau prélude pour l’année qui débute avec un baril de Brent à 66 dollars, même s’il a un peu reculé par rapport à l’élan qu’il avait pris en fin de semaine dernière.

Malgré une montée de tensions au Moyen-Orient du fait de l’attaque contre l’ambassade américaine à Baghdad, la réaction du marché a été modérée en cette période de vacances parce que les investisseurs en ont profité pour engranger quelques profits. Il faut savoir que sur toute l’année 2019, les cours du Brent de la mer du Nord, référence européenne pour le pétrole, ainsi que le West Texas Intermediate référence américaine, ont selon la Bourse de l’énergie, gagné respectivement environ 23% et 34%, et ce, malgré une demande apathique et une production américaine record. Cette hausse s’explique en partie par un effet de calendrier, les cours ayant fortement chuté fin 2018.

Selon Lukuman Otunuga, analyste pour FXTM, cette année «2019 aura été marquée par les tensions géopolitiques, les rebondissements concernant le commerce entre les Etats-Unis et la Chine, la hausse de la production de gaz de schiste américain et les inquiétudes sur un ralentissement de la croissance mondiale».

Cette baisse de croissance s’est traduite par la plus faible demande de pétrole marquée en une décennie. Point d’orgue de 2019, une attaque sur des installations pétrolières saoudiennes à la mi-septembre a réduit de moitié la production du pays, faisant bondir les cours de presque 15% en une seule journée, un mouvement qui n’avait pas été observé depuis décembre 2008 pour le WTI à New York.

Les prix ont ensuite suivi une courbe descendante pour retomber face au retour des inquiétudes sur un surplus de brut sur le marché, tandis que la production saoudienne revenait à la normale. «Mais l’optimisme sur un accord commercial de phase 1 entre les Etats-Unis et la Chine, couplé à une baisse plus importante que prévu de la production de l’OPEP, a ensuite soutenu les cours en les faisant récemment revenir à des niveaux non égalés depuis l’attaque», remarque Otunuga. Il est utile de souligner aussi l’effet du renforcement de l’accord de réduction de la production de l’OPEP+ en décembre dernier avec 500 000 barils supplémentaires, faisant grimper le niveau de diminution de la production à 1,7 million de barils/jour.

R. E


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