Des oppositions bloquent le projet du stade



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Le projet du stade communal de football de Maâtkas fait face à des oppositions qui entravent sa réalisation. Un grand handicap pour cette daïra de 50000 habitants à un grand potentiel juvénile, dont une majorité écrasante sont des férus du sport le plus populaire, à plus forte raison que plusieurs clubs de cette discipline existent localement et attirent de très nombreux jeunes.

Auparavant, ce sport se pratiquait au stade dénommé «Fekrane», situé dans la commune de Souk-el-Tenine, mais le manque de foncier susceptible d’abriter des projets de grande importance pour la région a fait que le terrain soit «sacrifié» pour l’implantation d’un hôpital, à cause de la nécessité de la réalisation d’une infrastructure sanitaire qui fait cruellement défaut. «L’APC a fait un autre choix de terrain pour la réalisation d’un autre stade, mais celui-ci a buté sur le refus de l’administration, arguant le fait que l’assiette en question appartient aux services de l’agriculture qui l’a cédée à un particulier pour exploitation.

Alors qu’en réalité ce terrain est accidenté et n’est pas propice à l’activité agricole. D’ailleurs, il n’a jamais été exploité par la personne bénéficiaire depuis des décennies. Mais, l’administration ne veut rien entendre», dira le P-APC qui juge que ce «refus est arbitraire». Dans l’autre commune de la daïra, c’est-àdire Maatkas, ce sont des propriétaires terriens qui se sont opposés à deux tentatives du même genre.

La première, non loin du chef-lieu, Souk-elKhemis, et alors que le projet, qui a été entamé cela fait une vingtaine d’années et laissé à l’état de terrain vague, allait reprendre avec la venue de l’entreprise chargée de l’extension, la mise en place du système d’évacuation des eaux pluviales et la construction des vestiaires des tribunes, pour en faire un stade conforme aux normes, voilà que les descendants du défunt propriétaire du terrain, qui en avait fait don à l’époque, se sont manifestés pour bloquer les travaux.

Ces derniers ont même posé sur place une clôture interdisant l’accès, alors qu’il aurait pu servir au moins d’espace d’entraînements pour les équipes locales. «Les élus actuels ont les poings liés, étant donné que ceux de l’époque n’ont établi aucun document attestant de la donation», informe une source de l’APC. L’autre cas se situe au niveau du secteur dit Iverkouken, plus exactement en contrebas du village Ighil Tekdhivine. L’opposition d’un citoyen a stoppé net l’avancement des travaux de réalisation.

«À l’origine, cette assiette surplombant l’oued Bouguedoura est un don des citoyens du village. Les terrassements et autres travaux nécessaires ont été entamés par l’APC et avançaient bien, même si les crues de l’oued, suite à de fortes pluies, ont endommagé un peu le terrain. Et, au moment où on allait entamer la réalisation d’une digue, un citoyen, propriétaire d’une partie du terrain, a manifesté son opposition et a intenté une action en justice et les travaux sont depuis à l’arrêt», révélera à cet effet un citoyen du village Ighil Tekdhivine.

Pour rappel, l’absence d’un terrain du genre pénalise grandement, en plus de tous les jeunes amateurs de la balle ronde en général, les trois équipes de la daïra qui sont engagées dans diverses compétitions. L’Olympique sportive de Maatkas (OSM), le Football club d’Ait Zaim (FCA) et l’Itihad riadhi baladiat Souk-elTenine (IRBST), pour les entraînements et la réception des équipes adverses, sont contraints de se rabattre sur les stades de Mechtras, de Boghni et de Béni Douala, localités sises à plus de 20 KM de leurs bases. Ce qui, bien sûr, se répercute négativement aussi bien sur les résultats et, surtout, sur les dépenses de ces clubs qui se débattent déjà dans des conditions matériels et financières des plus difficiles.

Rabah A.


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