Les étudiants toujours déterminés à Bouira

Les participants au 46e acte du hirak estudiantin à Bouira ont encore une fois exprimé leur rejet du dialogue avec le pouvoir en place. «La hiwar, la chiwar, arrahil obligatoire !» (Pas de dialogue ni de négociations, votre départ est obligatoire), ont-ils scandé, tout en serinant le fameux slogan «Daoula madania machi âaskaria !» (Pour un Etat civil et non militaire). Comme d’habitude, au premier rang de la procession, les étudiants ont hissé côte à côte le drapeau national et l’emblème culturel amazigh pour lequel plusieurs manifestants ont été incarcérés.

Les centaines de manifestants ont fustigé tout le long du parcours de la marche le président Tebboune, en le qualifiant d’illégitime issu d’élections truquées ainsi que le nouveau gouvernement. «Ya îssaba, intikhabat zawartouha, raïs machi char’âi, massira nkamlouha !» (La bande a truqué les élections qui ont donné un Président illégitime. Nous continuerons à manifester). En outre, les infatigables étudiants ont affiché leur détermination à aller jusqu’au bout de leur révolution pacifique pour un changement radical du système. «Mazalna ahrar, mazalna thouar !» (Nous sommes toujours libres, nous sommes toujours des révolutionnaires), ont-ils fait entendre.

Lors d’une halte observée devant le siège de la cour de justice de Bouira, les jeunes hirakistes ont dénoncé «Adalat tilifoun !», qui signifie littéralement la justice du téléphone ou la justice aux ordres. La foule des manifestants a exigé la libération, sans distinction, de tous les détenus politiques et d’opinion qui croupissent encore dans les prisons.