Tebboune confirme qu’il ne va pas dissoudre l’actuel parlement hérité de Bouteflika et promet un référendum sur la Nouvelle Constitution



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Les informations révélées antérieurement par Algérie Part ont été confirmées officiellement par Abdelmadjid Tebboune dans une lettre de mission adressée à M. Ahmed Laraba, président du Comité d’experts chargé de formuler des propositions pour une révision constitutionnelle, que le texte de la Future Constitution sera étudié par l’actuel Parlement. Une façon de nous dire que les députés illégitimes qui siègent au sein de ce parlement hérité de l’ère Bouteflika contre laquelle s’est révoltée le peuple Algérien seront maintenus dans leurs fonctions. 

Ce qui constitue un rejet sévère des revendications des manifestants du Hirak qui réclament la construction de nouvelles institutions légitimes et crédibles. Sans l’oublier l’application de l’article 7 et 8 de la Constitution qui nécessite ainsi clairement l’élection d’u nouveau parlement suivant un mode électoral démocratique et représentatif des Algériens.

Mais pour relativiser la gravité de cette situation, Tebboune promet de soumettre le projet de la future Constitution à un référendum populaire permettant aux Algériens de l’accepter ou de le rejeter. Dans sa lettre, Tebboune a détaillé sa stratégie.

Il explique ainsi les principaux axes de propositions et recommandations autour desquels le Comité doit mener sa réflexion, en soulignant que les conclusions des travaux, traduites dans un rapport et un projet de loi constitutionnelle, devront lui parvenir dans un délai de deux mois. Il a indiqué avoir placé « à la tête des priorités » de son mandat à la présidence de la République, l’amendement de la Constitution, « pierre angulaire » pour l’édification d’une nouvelle République afin de réaliser les revendications du peuple exprimées par le mouvement populaire, ajoutant qu’une « révision profonde » de la Constitution est « souhaitable » et « nécessaire ».

Une fois remis, le projet de révision de la Constitution fera l’objet de larges consultations auprès des acteurs de la vie politique et de la société civile avant d’être déposé, suivant les procédures constitutionnelles en vigueur, auprès du Parlement pour adoption, a-t-il précisé, ajoutant que le texte adopté par le Parlement sera, par la suite, soumis au référendum populaire.

Et pour convaincre les plus réticents, Tebboune promet une nouvelle constitution qui contiendra les valeurs les plus démocratiques dont « renforcement des droits et libertés des citoyens », « la moralisation de la vie publique et la lutte contre la corruption », ainsi que « la consolidation de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs » et « le renforcement du pouvoir de contrôle du Parlement ».

Sur le papier, c’est séduisant. Dans la réalité, c’est beaucoup plus complexe qu’on le pense car cette Constitution risque de se faire sans impliquer de nombreux leaders politiques et d’opinion qui demeurent emprisonnés pour leur participation au Hirak. Elle risque de se faire de manière pyramidale, à savoir un pouvoir qui conduit et ordonne les consultations et finit ensuite par adopter la mouture finale. Le référendum populaire sera finalement l’ultime étape à laquelle les Algéries seront associés. Et avec le risque d’une grande abstention ou d’un boycott massif comme celui du scrutin présidentiel du 12 décembre dernier, le projet de la nouvelle Constitution sera adopté par une minorité d’Algériens. Une situation qui va aggraver la crise qui paralyse le pays au lieu de l’aider à la surmonter.


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