47e manifestation citoyenne

une routine pour le changement



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Alors que le président de la République et son gouvernement s'attellent à mettre les bouchées doubles en vue d'entamer les premières réformes, comme promis dans son programme électoral, à commencer par la révision de la Constitution, le mouvement de contestation se poursuit à travers plusieurs wilayas du pays pour le 47e vendredi.

Ce vendredi à Alger, la marche hebdomadaire s'est déroulée malgré les conditions météorologiques peu favorables, avec moins de densité. Le nombre de manifestants suit une courbe décroissante depuis la 45e marche. Pour les manifestants qui continuent à sortir et à revendiquer le départ de tout le système, il n'est pas question de dialoguer avec les tenants du pouvoir. Ils estiment que l'intensification du dispositif sécuritaire, constaté ces derniers vendredis du hirak, n'augure pas de la bonne volonté du pouvoir d'aller vers un climat d'apaisement. Des appréhensions exacerbées davantage par les interpellations survenues hier aux rues Didouche-Mourad et Khelifa-Boukhalfa de certains activistes du hirak, provoquant une atmosphère d'indignation parmi les marcheurs pacifiques.
Par ailleurs, les manifestants ayant l'habitude d'emprunter la rue Hassiba et le boulevard Colonel Amirouche ont exprimé leur mécontentement quant au dispositif sécuritaire déployé à travers les rues d'Alger-centre, visant à réduire au maximum les espaces occupés fréquemment par les marcheurs. « Dawla madanya machi askarya » (Etat civil , pas militaire), scandaient ces manifestants pour montrer leur indignation.
Une situation qui en dit long sur le bras de fer qui ne cesse de se durcir et un climat général de plus en plus tendu, susceptible d'engendrer une radicalisation de position et se répercuter négativement sur le bon déroulement du travail qui attend le gouvernement de Djerad récemment installé.
Ainsi, si les échos sont qualifiés de « positifs » sur les consultations menées par le nouveau locataire d'El Mourdia avec plusieurs personnalités nationales sur la situation politique du pays et les solutions possibles, la rue continue d'assister à des mesures restrictives et rejette de ce fait toute initiative de dialogue.
De même, les manifestants soutiennent encore les familles des détenus du hirak et ne cessent de réclamer la libération de tout le reste des personnes arrêtées dans le cadre du mouvement de contestation. Pour mémoire, plus de 76 détenus, dont le moudjahid Lakhdar Bouregaa, ont été relâchés la veille du 46e vendredi.
Il convient de signaler qu'à deux jours du nouvel an amazigh, les hirakistes n'ont pas manqué l'occasion de donner un cachet « spécial » à ce 47e vendredi. « Anwa wigui, imazighene », « assugas amegaz, elhirak rahou labess » (bonne année, le Hirak se porte bien), clamaient-ils.
Autant dire que la réussite de l'édification d'une nouvelle Algérie, comme l'on promet, nécessite à coup sûr des soubassements solides, à commencer par la rupture avec les anciennes pratiques, et une réelle volonté d'aller de l'avant, loin de toute ruse visant à éluder les revendications populaires, et surtout sans mépris envers ce peuple qui s'attache plus que jamais à son unité et continue d'aspirer à un meilleur avenir.


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