Yennayer fêté dans la joie et la convivialité



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Fêté de plusieurs manières selon les us et coutumes de chaque région, yennayer, nouvel an amazigh, a été célébré, dimanche, dans plusieurs localités du pays, comme ailleurs dans les pays du Maghreb.
Cette fête, qui reflète l'identité et l'histoire de l'Algérie, a été fêtée comme il se doit. Une ambiance de fête, la joie et la solidarité ont régné le jour de yennayer, célébré dimanche le 12 janvier, qui correspond au premier jour du calendrier agraire.
Les rites de yennayer, considéré comme la célébration de la communion de l'homme et de la nature, toujours sont préservés. Souvent fêté en famille, yennayer un pur moment de convivialité. Le premier jour du calendrier agraire est aussi un rendez-vous avec les traditions, notamment dans leur volet gastronomique. Comme le veut la tradition, un couscous aux sept légumes secs avec un poulet fermier sacrifié pour l'occasion est préparé dans la plupart des ménages, principalement en Kabylie. Le repas est savouré la veille « imensi n yennayer » dans un esprit de partage.
Le premier yennayer suivant la naissance d'un garçon est aussi d'une grande importance. Ainsi, le père ou le grand-père effectue la première coupe de cheveux au nouveau-né. L'événement est marqué par l'achat d'une tête de bœuf pour que l'enfant devienne à l'avenir un guide ou un futur responsable du village.
Le nouvel an berbère, qualifié de socle commun de tous les Algériens qui incarne les valeurs ancestrales de convivialité, de partage, de générosité et de solidarité, est fêté partout en Algérie. Plusieurs activités sont organisées ici et là. Le marché de yennayer est ainsi organisé dans plusieurs villes du pays. Une occasion pour exposer les produits d'artisanat (poterie, bijoux, habits traditionnels), comme ce fut le cas à Béjaïa, où le marché de yennayer a ouvert ses portes une semaine avant le premier jour de l'an berbère. Une centaine d'exposants venus de plusieurs wilayas du pays ont donc exposé leurs produits, faisant ainsi la joie des visiteurs qui ont fait le déplacement. Des concours gastronomiques, des repas collectifs, des conférences, des projections cinématographiques ont aussi été organisés. Des stands ont été également dédiés à la culture, à l'identité et à la littérature amazighes. A Tizi Ouzou, Bouira, Ouargla et dans plusieurs villes du pays, on a célébré yennayer 2970, premier jour de l'an du calendrier agraire utilisé depuis l'Antiquité par les Berbères à travers l'Afrique du Nord.
Cette année, c'est à partir de la wilaya de Tipasa que les festivités officielles et nationales de yennayer ont été lancées. Le coup d'envoi a été donné à partir du Mausolée royal de Maurétanie, surnommé Tombeau de la chrétienne, en présence de la ministre de la Culture, du secrétaire général du Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA), du wali de Tipasa ainsi que des artistes et des académiciens. Le secrétaire général du HCA a déclaré que le nouvel an amazigh 2970 sera célébré, cette année, avec un programme riche, instructif, alliant les aspects socio-éducatifs et l'aspect académique, à travers un colloque réunissant des historiens, des archéologues et des anthropologues et autres universitaires, estimant que « yennayer est un solide ferment dans la symbiose populaire et un ciment inaltérable pour la cohésion sociale et l'unité du peuple algérien ».
Pour le HCA, « cette fête constitue le socle commun des valeurs ancestrales de convivialité, de partage, de générosité, de solidarité et du vivre-ensemble ».


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