Plus de 400 foyers raccordés à Timezrit



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Le wali de Béjaïa, M. Ahmed Maâbed, a mis en service, jeudi dernier, le gaz naturel pour plus de 400 foyers des villages El Kalaâ et Tadarth Mokrane relevant de la commune de Timezrit. Ainsi, la commune de Timezrit est désormais couverte à 100% , en matière de raccordement au réseau du gaz. D’ici quelques jours, a promis le chef de l’exécutif, 1 300 foyers seront alimentés en gaz de ville dans les communes de Seddouk et M’cisna. Dans un futur proche, a-t-il poursuivi, 25 000 autres foyers seront raccordés au même réseau, et ce après la relance du projet du gazoduc 16 pouces.

Le wali n’a pas manqué de souligner que tous les chantiers d’amenée du gaz de ville dans les régions montagneuses sont relancés, faisant passer le taux de pénétration du gaz de ville dans la wilaya de 42% début 2019 à près de 80% présentement. Jusqu’à nos jours, des villages des communes rurales ne sont toujours pas raccordés au réseau du gaz naturel. Dans l’attente de bénéficier de cette énergie, les villageois recourent aux bonbonnes de gaz butane ou utilisent du bois sec.

Des bonbonnes de gaz, qui s’arrachent au prix fort durant l’hiver dans ces villages de l’arrièrepays. De même, la bonbonne de gaz butane est cédée parfois à plus de 300 DA et encore faut-il qu’elle soit disponible. La seule planche de salut pour eux reste le raccordement de leurs villages au réseau du gaz naturel, ont-ils souligné.

L’étude d’extension vers Ouzellaguen finalisée

D’autre part, l’étude technique pour l’extension du réseau du gaz naturel vers les localités excentrées de la commune d’Ouzellaguen est finalisée, avons-nous appris auprès du P/APC. «Cette étude dite des «14 villages» est achevée. Prochainement, il sera procédé au lancement des avis d’appel d’offres pour la réalisation de ce projet», a informé l’édile communal, indiquant que ce projet est inscrit dans le cadre du programme de l’année 2018. Ifri, a-t-il rappelé, est le dernier village en date à être alimenté en gaz.

Il est situé à près de 8 km d’Ighzer Amokrane, chef-lieu de la commune. A noter que les localités ciblées par ce projet d’extension sont toutes situées au nord de la commune sur un massif montagneux, en surplomb du centre urbain d’Ighzer Amokrane. Il s’agit, entre autres, de Timlyiouine, Ighvane, Isegouane, Izemouren, Ihedaden, Tighilt, Fournane, Tizi, Ighil Oudlès, Ibouziden et Tazrout. Une mosaïque de villages et de hameaux reclus et très peu peuplés.

Par ailleurs, il a été relevé qu’il existe des localités quasi désertes ne retrouvant un semblant d’animation que durant la saison estivale ou pendant la campagne oléicole. «L’exode a vidé notre campagne de sa substance humaine et ce n’est sans doute pas l’arrivée du gaz naturel qui fera revenir les habitants», a estimé un retraité d’Ighil Oudlès.

Talghoumt, Zerdala,… les oubliés du programme

Mais plusieurs localités excentrées de la commune de Bouhamza ne sont pas intégrées dans le projet de raccordement au réseau du gaz naturel. Talghoumt, Zer dala, Boumessaoud et Tasfert ainsi qu’une mosaïque d’habitations éparses, situées à l’extrême Ouest du chef-lieu de la commune, sont toujours en attente d’une hypothétique inscription, qui ne semble pas être à l’ordre du jour, se plaint-on. «C’est un projet en instance. Pour l’heure, rien n’est programmé mais l’APC ne ménagera aucun effort pour sa concrétisation.

On estime qu’il est inconcevable que le gaz naturel profite à certains villages et pas à d’autres», a déclaré un élu de la municipalité. Pour ce qui est des villageois concernés, ils ressentent un sentiment d’incompréhension et d’injustice. «Depuis le lancement du projet à Bouhamza, nous avons fait des pieds et des mains et tapé à toutes les portes. Hélas, nous n’avons eu droit qu’à des réponses vagues et pleines d’équivoques», a dénoncé un habitant de Boumessaoud.

Tout aussi remonté, un autre citoyen de Tasfert, non loin de la Soummam, a pointé du doigt l’administration : «Donner du gaz à des localités et en priver d’autres, c’est faire preuve d’une injustice flagrante. Cette manière de faire participe à renforcer les inimités et à faire perdre à l’administration sa crédibilité.» Pour leur part, des villageois de Boumessaoud se considèrent comme les éternels oubliés des pouvoirs publics : «Aux yeux de nos responsables, nous sommes tout sauf des citoyens à part entière», ont-ils ironisé.

F. A. B. et N. M.


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