Le Hirak algérien a échoué

comment l’écrivain Kamel Daoud a énervé de nombreux Algériens



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Depuis près de 24 heures, le célèbre écrivain algérien Kamel Daoud est au coeur d’une très vive polémique en raison de sa longue chronique publiée dans les colonnes du magazine français Le Point. Et pour cause, dans cette chronique incendiaire, Kamel Daoud photographie un Hirak à bout de souffle et incapable d’obtenir le changement démocratique pour lequel il se bat depuis le 22 février 2019. Kamel Daoud est allé jusqu’à décrire avec une minutie glaçante des fractures qui minent de l’intérieur le Hirak. Des vérités dérangeantes ou simples constats d’un écrivain pessimiste et désabusé ? La polémique enfle en Algérie et les commentaires les plus violents tombent sur la tête de Kamel Daoud. 

Pour l’auteur de « Meursault, contre-enquête », le monde rural a été perdu par le Hirak dés le mois de juin 2019. « C’est un constat que les Algérois refusent souvent avec agressivité », dit encore l’écrivain d’après lequel les activistes du Hirak ont été incapables de sortir de la capitale et « d’imaginer un leadership décentralisé ».  Kamel Daoud estime, par ailleurs, que le Hirak n’a pas compris que l’urbain était un « ghetto politique ». Et le pouvoir algérien, secoué par le Hirak « a repris la main dans le pays profond et a offert une formule plus lisible pour la ruralité : une élection, la stabilité et une protection contre le complot étranger ».

Selon Kamel Daoud, seul Rachid Nekkaz a compris le véritable fonctionnement sociologique de l’Algérie puisque ce dernier ne confond pas l’Algérie profonde avec les escaliers de la Grande Poste et la Place Audin. L’ancien chroniqueur du quotidien d’Oran a estimé, par ailleurs,  qu’il y a ultracentralisme chez certains activistes du Hirak qui rejettent « la transformation de la révolution en politique » et confondent la « négociation avec la trahison ».

Kamel Daoud décrit même les traits de certains manifestants en les qualifiant de « révolté assisté » qui a, inconsciemment, besoin que « le régime reste » pour poursuivre, insiste l’écrivain, ‘l’épopée de la lutte ».

Dans ce contexte,  l’homme qui a obtenu le prix Goncourt du premier roman en 2015, la révolution n’a pas gagné à cause de ce « dégagisme » incapable  « de négocier avec un régime qui tient encore l’essentiel des leviers : la rente pétrolière, l’armée, les moyens de répression et l’assentiment international des Etats partenaires ». Kamel Daoud décrète enfin que le régime a gagné, mais provisoirement. Et le Hirak a perdu, mais aussi provisoirement. Le débat se poursuit et il promet d’être brulant car Kamel Daoud a réveillé les « morts » aveuglés par leurs certitudes.


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