L’Algérie «repêchée», la Tunisie snobée, le Maroc exclu

à quoi joue Merkel ?



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Par Nabil D. – La conférence de Berlin sur la Libye n’a pas livré tous ses secrets. La façon dont la chancelière allemande, Angela Merkel, a géré les «invitations» à ce rendez-vous de la dernière chance s’agissant du conflit libyen n’a pas du tout été appréciée par les trois voisins de la Libye au sein du Maghreb.

La participation de l’Algérie à la rencontre internationale de Berlin a failli ne pas avoir lieu n’eût été la sévère mise en garde du nouveau chef de l’Etat qui, le jour même de son investiture, avertissait l’Allemagne, sans la citer, qu’Alger n’accepterait pas d’être éloignée de toue initiative concernant la Libye. Une mise en garde diplomatique suivie, quelques semaines plus tard, par un exercice militaire d’envergure au plus près de la frontière avec le voisin de l’Est.

L’Algérie se sait menacée par l’intervention militaire étrangère à laquelle s’attellent la Turquie et les Emirats arabes unis qui se livrent une guerre par procuration en Libye. La décision d’Ankara d’envoyer des troupes dans ce pays pour y affronter l’armée de Khalifa Haftar, financée et équipée par Abu Dhabi, a accéléré la recherche d’une solution politique à la crise libyenne pour éviter le déclenchement d’un conflit généralisé qui ferait de la Libye une seconde Syrie.

C’est ce rejet de toute ingérence dans les affaires libyennes qu’Abdelmadjid Tebboune est parti défendre à Berlin, ce dimanche, où deux autres pays de la région, dont un, la Tunisie, est directement impacté par cette crise, sont absents. Le président tunisien, Kaïs Saïed, invité in extremis à la rencontre berlinoise, a rabroué Angela Merkel, en lui faisant part de son désappointement quant à ce «tri sélectif» des pays devant prendre part à cette conférence sur une question qui, pourtant, préoccupe son pays au plus haut point. La Tunisie, qui partage également une frontière avec la Libye, a dû faire face au flux des réfugiés libyens sans avoir obtenu l’aide que l’Union européenne lui avait promise. Outre qu’elle subit de plein fouet les affrontements entre les différentes factions près de ses frontières sud.

Quant au Maroc, il a exprimé son «étonnement» par la voix de son ministre des Affaires étrangères de n’avoir pas été invité à Berlin, estimant que l’accord de Skhirat devrait servir de base de travail lors de ces pourparlers. Angela Merkel a, semble-t-il, demandé au président français, Emmanuel Macron, de prendre langue avec le roi Mohammed VI pour tenter de calmer le monarque alaouite, en lui expliquant les raisons de cette exclusion. Des arguments qui ne semblent pas avoir convaincu Rabat.

N. D.


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