Le taux de recouvrement des impôts ne dépasse pas les 9%



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Le taux de recouvrement des impôts demeure très faible, a affirmé Boubekeur Sellami, le président de l'Association nationale des conseillers fiscaux algériens, soulignant que ce taux ne dépasse pas les 9%.
Evoquant la situation de crise dans laquelle que connait l'administration fiscale, notamment ses difficultés à recouvrer les impôts, M. Sellami, qui s'exprimait ce dimanche sur les ondes de la Chaîne 3 de la radio nationale estime que « tout le monde connaît le problème mais personne n'a le courage de prendre une décision ». Il impute cette situation au retard accusé par le système fiscal national, dont la modernisation, a pourtant été annoncé il y a plus de vingt ans. Il fait savoir que les raisons du faible taux de recouvrement de la fiscalité ordinaire, particulièrement celle des créances fiscales anciennes, sont nombreuses. Il précise qu'elle s'élève à
11 000 milliards de dinars alors que, le DG des impôts n'a évoqué que 4,5 milliards de dinars.
Il estime qu'une grande partie de ces sommes est « irrécouvrable » en raison, explique-t-il, du phénomène de prête-nom, de décès de contribuables ou de leur difficile localisation, de la dissolution d'entreprises voire de la non-déclaration par certains managers véreux de leur chiffre d'affaires réel. En plus des nombreuses catégories qui échappent à l'impôt, dont les redevances représentent le double du budget de l'Etat, l'informel constitue un moyen d'échapper aux payements de l'impôt. M Sellami a souligné que, dans les conditions actuelles, « l'informel, qui continue dans sa quasi-totalité d'échapper à l'impôt, est devenu très important et puissant ».
Il estime, par ailleurs, que l'administration fiscale joue un rôle important et a une grande responsabilité pour ouvrir ce chantier, soulignant toutefois « le manque de moyens de l'administration fiscale afin qu'elle puisse exercer ses fonctions ». Il considère, cependant, qu'avec ses quelque 20 000 agents et cadres chargés de couvrir tout le territoire, l'administration fiscale n'est pas suffisamment armée pour effectuer sa mission de recouvrement de l'impôt dans les meilleures conditions possibles.
Notant un laisser-aller dans le recouvrement de l'impôt, M. Sellami a révélé que cette situation a engendré une « grande pression fiscale » qui pèse sur certaines catégories d'entreprises et de citoyens. Il rappelle que l'IRG prélevé sur les bulletins de paie des salariés rapporte 25% et que la TVA supportée par ces derniers en rapporte 30%. « C'est une pression terrible sur le citoyen ordinaire », déplore-t-il. L'invité de la radio a, d'autre part, indiqué que la fiscalité pétrolière représente actuellement 42% de la fiscalité budgétaire contre 10% durant les années 1970. Il en conclut qu'elle est devenue « rentière ». Conséquence : lorsque les prix du brut chutent, le pays se trouve tout naturellement confronté à une énième crise financière.


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