Marzouki

«L’Arabie Saoudite, les Emirats et l’Egypte ciblent le Maghreb»



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Par Houari A. – L’ancien président tunisien Moncef Marzouki a affirmé que les événements qui se déroulent en Libye sont destinés à déstabiliser tout le Maghreb. «L’Union du Maghreb ou les pays du Maghreb sont menacés. Ce qu’il se passe en Libye ne représente pas uniquement une menace pour la Libye qui est membre de cette Union, mais elle est également une menace directe pour l’Algérie, la Tunisie et le Maroc», a estimé Moncef Marzouki qui pointe une «contre-révolution dirigée par l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis et l’Egypte». «Ces trois pays ne pardonnent pas au roi du Maroc d’avoir intégré les islamistes (entendre les Frères musulmans, ndlr) au gouvernement après le soulèvement de février 2011», a-t-il ajouté, en soulignant qu’un tel choix est considéré comme une «hérésie qu’il faut sanctionner» par les régimes saoudien, émirati et égyptien.

Nous nous interrogions, dans un précédent article, sur les raisons qui ont poussé la chancelière allemande à écarter les trois pays du Maghreb cités par Moncef Marzouki de la conférence qui s’est tenue à Berlin hier. L’Algérie n’a dû sa participation qu’à son refus catégorique d’être écartée du dossier libyen, exprimé avec force dans le discours d’investiture d’Abdelmadjid Tebobune à travers lequel il avait lancé une sévère mise en garde aux initiateurs de cette rencontre dans la capitale allemande, suivie d’une convocation du Haut Conseil de sécurité et de manœuvres militaires au plus près des frontières avec la Libye.

Le président tunisien, Kaïs Saïed, a décliné l’invitation qui lui a été faite à la dernière minute, considérée par la Tunisie comme une insulte et un mépris à l’égard de ce pays limitrophe, directement impacté par la guerre civile en Libye et qui concentre la presque totalité de ses troupes à sa frontière sud pour contrer toute tentative d’infiltration des groupes terroristes qui infestent l’ancienne Jamahiriya depuis le renversement de Mouammar Kadhafi par le binôme franco-britannique Sarkozy-Cameron.

Le Maroc a été exclu de la rencontre, bien qu’il se considère concerné par la question libyenne. L’argument de Rabat n’a pas eu d’écho auprès des organisateurs de la conférence de Berlin qui s’est tenue sans Mohammed VI.

H. A.

 


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