Le poulet à 180 DA le kilo

Malgré la grande demande dont il a fait l’objet à l’occasion de la fête de Yennayer, le poulet est bradé à Aïn El Hammam. Après avoir frôlé la barre des 300 DA le kilo, il y a deux mois, le prix de la volaille sur pied a vite baissé. Les consommateurs, qui n’en demandent pas tant, profitent de l’aubaine pour s’approvisionner, boudant la viande rouge trop chère, selon eux. Ainsi, des chaînes humaines ont été observées, au niveau des locaux des revendeurs. Et depuis mardi dernier, les prix ont rapidement franchi la barre des 200 DA pour se stabiliser à 180 DA/kg. Une situation inédite qui «risque de durer», selon les observateurs qui affirment que «la production est importante et qu’il faudra du temps pour l’écouler».

En outre, pour booster leurs ventes, certains revendeurs ont baissé leurs prix de cinq dinars. Ils ont vite été suivis par leurs homologues, qui se sont alignés sur le marché. Quant aux éleveurs, qui subissent de plein fouet «cette crise», ils parlent de «pertes importantes», mais sont «obligés de se soumettre à la loi de l’offre et de la demande». Enfin, les consommateurs, qui estiment que «les prix de la viande rouge ne sont pas à la portée des petites et moyennes bourses», se rabattent sur la volaille, tout en espérant que la situation se répercutera aussi sur les prix des viandes de mouton et de bœuf que certains ne consomment qu’à la faveur des fêtes religieuses.
A. O. T.