CEM Ibn Rochd de Sétif

«Représailles» contre une élève



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Le Collège d’enseignement moyen (CEM) Ibn Rochd, de la capitale des Hauts-Plateaux, est, une nouvelle fois, ébranlé par une affaire «disciplinaire» s’apparentant à des représailles déguisées. Pour avoir refusé de prendre place sur une chaise cassée, Selma Hana Z., une élève de la 3e année, écope d’un conseil de discipline.

Profitant de l’aubaine, la direction de l’établissement en conflit ouvert avec le père d’une gamine de 12 ans, décide de l’exclure et d’en finir définitivement avec le tuteur, n’étant autre que l’«encombrant», premier vice-président de l’Association des parents d’élèves (APE) du CEM.

Dénonçant la décision, le papa de Selma Hana, la sœur d’Amira, ex-élève du collège où elle a été «corrigée» par son professeur de mathématiques (voir El Watan du 19 février 2019), crie au règlement de comptes : «Mes filles payent cash mes dénonciations. Pour m’éjecter de l’association, la direction de l’établissement s’en prend à ma fille. N’ayant même pas attendu les conclusions de la commission d’écoute et de suivi dépêchée le 17 décembre 2019 par la Direction de l’éducation(DE) de Sétif, la directrice du collège réunit le lendemain (mercredi 18 décembre 2019) le conseil de discipline entérinant l’exclusion de ma fille qui n’a pas été entendue par ledit conseil. Pour que ma fille puisse réintégrer sa classe et reprendre ses cours, le secrétaire général de la DE me demande d’introduire un recours auprès de la commission de wilaya.

Le 22 décembre dernier, je dépose un premier recours. Cinq jours après, la même requête est transmise au directeur de l’éducation. Ne voyant rien venir de la DE observant un bizarre silence radio, le 5 janvier 2020 je transmets au premier responsable du secteur de la wilaya une demande d’intervention qui reste sans suite.

Face à ce parti pris ne disant pas son nom, je suis contraint de solliciter par courrier l’intervention du ministre de l’Education nationale», dira, non sans dépit, le père de Selma. Et d’enchaîner : «L’objectif du harcèlement dont fait l’objet ma deuxième fille recevant un châtiment presqu’identique à sa sœur aînée est clair.

La directrice veut virer la fille pour se débarrasser de son père qui continue de dénoncer la collecte illégale de l’argent au nom de l’APE alors que celle-ci détient un compte postal. Informés de la collecte d’argent, le secrétaire général ainsi que le directeur de l’éducation n’ont absolument rien fait. Face à une telle impunité, la directrice récidive en novembre 2018 et en juillet 2019, obligeant ainsi chaque élève à donner 100 DA, et ce, sans passer par le compte de l’association.

Mieux encore, elle profite de la journée ouverte du 19 décembre dernier pour organiser une assemblée générale extraordinaire de l’association (APE), rien que pour m’éjecter du bureau. Pour réussir son coup, elle charge un adjoint d’éducation qui s’est permis d’insulter trois membres de l’APE n’ayant pas manqué de déposer plainte contre l’auteur de l’agression verbale», précise notre interlocuteur attendant le verdict de la cour de justice à propos du châtiment corporel dont a été victime sa fille, une ex-élève du collège en question.

Pour connaître l’autre son de cloche, on a pris attache avec le secrétaire général de la DE connaissant parfaitement les dessous de l’affaire : «Le problème est la conséquence du différend qui oppose la direction de l’établissement et le père de la fille qui a fait appel à la justice. Concernant les décisions du conseil de discipline, la DE ne peut interférer. Pour ce qui est du recours, la commission a tranché», souligne notre interlocuteur


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