Cet «indu avantage» dont les fils de Gaïd-Salah profitent encore impunément



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Par Tahar F. – De nombreux ministres et hommes d’affaires ont été emprisonnés pour avoir accordé ou bénéficié de ce qui est communément connu, depuis que Gaïd-Salah avait décidé de liquider une partie du clan de prévaricateurs auquel il appartenait, sous le vocable d’«indus avantages». Les procès de ces prévenus sont toujours en cours et de lourdes peines ont été prononcées dans certaines affaires, en attendant celles, nombreuses, qui vont suivre.

Pourtant, les fils du même Gaïd-Salah continuent de puiser impunément dans les fonds publics à travers la publicité institutionnelle distribuée grassement par l’Agence nationale d’édition et de publicité (Anep), cette vache à lait grâce à laquelle le pouvoir achète la soumission des médias qu’il arrose ou étouffe, en fonction de la ligne éditoriale des uns et des autres.

Mais l’Anep ne sert pas qu’à cela. Cette agence publique, qui gère les annonces de toutes les institutions gouvernementales et des entreprises publiques, tenues de passer par elle pour diffuser leurs avis d’appels d’offres notamment, est, depuis qu’Ahmed Ouyahia a signé le décret instituant le monopole sur la publicité étatique, au milieu des années 1990, une véritable machine à sous au profit de certains dignitaires du régime qui détournent cette manne financière importante, en créant des journaux pour servir d’emballage aux encarts publicitaires juteux diffusés dans des titres à très faible tirage et sans audience aucune.

Gaïd-Salah a compris, de son vivant, l’intérêt pécuniaire qu’il pouvait tirer de cette agence gouvernementale ou il a été «tuyauté» par ses prédécesseurs qui se sont enrichis grâce à cet argent public détourné en usant de leur position au sein du pouvoir. Pour rappel, Algeriepatriotique est le premier média à avoir dénoncé cette rapine qui se poursuit donc à ce jour, puisque les fils de l’ancien omnipotent vice-ministre de la Défense ont emboîté le pas à Mohamed Betchine, en créant, de façon tout à fait illégale, un journal régional sans envergure à Annaba et en continuant de bénéficier régulièrement de trois pages de publicité Anep, pendant que des journaux autrement plus sérieux en sont privés.

Abdelmadjid Tebboune est-il en mesure d’arrêter ce pillage ?

T. F.


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