Les deux cerveaux du putsch négocié de la Mosquée de Paris convoqués à Alger



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Par Houari A. – Les deux instigateurs du «coup d’Etat» opéré à la Grande Mosquée de Paris se rendent à Alger ce vendredi, a-t-on appris de sources concordantes. Chems-Eddine Hafiz et Mohamed Ouanoughi se sont envolés pour l’Algérie au moment où une manifestation se tenait devant cette institution cultuelle, souillée par les affaires et les magouilles. Le successeur de Dalil Boubakeur et le directeur de l’administration générale, qui avaient été convoqués dans un premier temps par l’ambassadeur d’Algérie à Paris, devront s’expliquer auprès des autorités algériennes sur cette OPA qui a suscité des remous.

«Il n’est pas dit que Chems-Eddine Hafiz soit maintenu à son poste vu les conditions illégales dans lesquelles il a éjecté son prédécesseur pour prendre sa place», a affirmé une source informée qui a expliqué que les autorités française n’ont pas envoyé un message de félicitations à celui qui est censé avoir succédé à Dalil Boubakeur mais dont le sort n’est pas encore scellé. «Les autorités à Alger sont très en colère contre les deux cerveaux de ce remplacement à la tête de la Mosquée de Paris qui s’est fait sans qu’elles en soient avisées», relève notre source.

Un sit-in a été organisé ce vendredi devant la Grande Mosquée de Paris pour dénoncer «une mafia qui sévit depuis des décennies contre les intérêts des musulmans de France». Des sources sur place ont indiqué que les manifestants ont été malmenés par des hommes de main actionnés par les responsables de la Mosquée. Une rencontre est, par ailleurs, programmée pour ce samedi à Nanterre, dans la banlieue parisienne, pour débattre de la situation qui prévaut au sein de cette institution financée par l’Algérie à hauteur de deux millions d’euros par an.

Le départ inattendu de Dalil Boubakeur et son remplacement par l’avocat de la Grande Mosquée de Paris ont révélé les graves dérives qui ont émaillé la gestion de ce lieu de culte. Des membres de la Société des Habous ont dénoncé une décision votée il y a une année qui fait bénéficier Dalil Boubakeur d’une indemnité de départ de 300 000 euros, auxquels auraient été rajoutés 100 000 euros supplémentaires. Ce «bonus» a été accompagné d’une gratification en faveur du fils de Dalil Boubakeur, qui a été coopté en tant que vice-président d’une des instances qui dirigent la Mosquée de Paris, après que son cousin eut été privé de la succession par le binôme Hafiz-Ouanoughi. Des révélations qui montrent comment ce lieu de culte est devenu l’apanage d’un groupe de personnes liées par des relations filiales ou par des intérêts financiers.

Des sources avaient expliqué à Algeriepatriotique que Hafiz et Ouanoughi s’étaient empressés d’organiser la succession pour mettre les autorités algériennes devant le fait accompli et éviter ainsi que des personnalités théologiques, reconnues de la trempe de Mustapha Cherif ou encore Ghaleb Bencheikh soient chargées de présider aux destinées de la Grande Mosquée de Paris, d’autant que Chems-Eddine Hafiz est un juriste qui n’a aucun lien ni avec l’exégèse ni avec les sciences islamiques.

Les autorités algériennes n’ont pas communiqué sur ce dossier qu’elles semblent vouloir gérer loin des tumultes provoqués par cette manœuvre pensée et exécutée par le conseil et l’administrateur de la mosquée, avec le consentement intéressé de Dalil Boubakeur

N. D.


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