Élections locales avant la fin de l’année



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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ne compte pas perdre de temps et annonce son intention d’organiser des élections législatives, puis communales et de wilaya avant l’année 2020 en cours. C’est le président Tebboune qui l’annonçait, mercredi. Une année 2020 donc qui sera celle des élections à tous les niveaux, à commencer par un référendum sur la constitution, suivi d’une élection législative puis celles locales jumelées (communale et de wilaya). Une manière de délégitimer l’ensemble des institutions, du sommet à la base. De sorte, d’abord, à les réadapter à la nouvelle carte politique nationale, complètement bouleversée par l’inédit et exceptionnellement puissant mouvement populaire du 22 février 2019 qui a balayé le régime Bouteflika et réduit à néant ce qui tenait lieu de système politique dans son ensemble, sur lequel s’adossait ce même régime.
D’abord une alliance présidentielle jadis régnant en maître absolu sur tout ce qui faisait office d’assemblée élue. Le mouvement populaire s’en prendra d’ailleurs avec autant de férocité aux partis de la coalition qu’à leurs prolongements au sein de ses assemblées. C’est dire que le pays ne pouvait encore continuer à se permettre cet  anachronisme consistant à plaider pour un nouveau système de gouvernance et une nouvelle République tout en maintenant la composante politique et humaine de l’actuelle majorité au parlement et au niveau local, telle qu’héritée du régime si décrié. C’est d’autant plus indispensable que le mandat de l’actuelle assemblée populaire nationale et celui des assemblées locales courent jusqu’à respectivement la mi  et la fin de l’année 2022. Toute proportion gardée, et sur cette question précisément, l’Algérie se retrouve dans une situation analogue à celle qu’elle confrontait au lendemain des présidentielles de novembre 1995. Après l’élection de Liamine Zeroual, l’Algérie se devait de se pencher, en effet, et sans trop tarder aussi, sur l’urgence de doter le pays d’une nouvelle constitution puis, immédiatement après, se doter d’institutions et remédier à la situation de vide institutionnel prévalant à l’époque. C’est le défi d’aujourd’hui également avec cette nécessité vitale de doter le pays d’un dispositif institutionnel qui reflète réellement la nouvelle carte politique et sociologique qui est devenue la sienne après le soulèvement populaire du 22 février.

 


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