Contrôle judiciaire pour quatre manifestants

Les quatre manifestants, arrêtés vendredi 24 janvier, lors de la 49e marche populaire, ont été placés sous contrôle judiciaire par le tribunal de Sidi M’hamed. Le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed a, en effet, ordonné hier le placement sous contrôle judiciaire des quatre manifestants : Aloune Nabil, Nouredine Khelil, Lahouazi Ilyas et Ferhani Mohamed Elhadi.

Selon des avocats, les mis en cause ont reçu notification de ne pas participer à «des marches non autorisées», alors que Lahouazi Ilyas, résident en France, devra restituer son passeport. Un rassemblement de solidarité a été organisé devant le tribunal pour exiger leur libération. Les protestataires ont dénoncé leurs conditions d’interpellation. «Nous étions nombreux à être présents dans les mêmes carrés où ces personnes ont été interpellées avec une violence inouïe. Elles n’ont fait que revendiquer pacifiquement un changement dans le pays face à un pouvoir illégitime qui n’a de carburant que la violence et la fraude pour le maintien du système. Nous savons tous que la justice algérienne est soumise et aux ordres, une justice qu’il va falloir aussi libérer pour lui permettre de fonctionner librement et en toute indépendance… De l’avis des avocats présents au tribunal, les dossiers des prévenus sont vides et toute condamnation ne relèvera que d’ordres en dehors de la loi et d’une instrumentalisation pour faire pression sur l’extraordinaire mobilisation du peuple algérien pour recouvrer sa souveraineté», a estimé Atmane Mazouz, secrétaire national du RCD, relevant que le Président ne pourra pas permettre que «la justice se libère des injonctions du pouvoir de l’ombre».