«Pour une véritable transition démocratique» à Tizi Ouzou

Les étudiants de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou ont battu le pavé, hier, dans le sillage du mouvement populaire enclenché, à l’échelle nationale, depuis le 22 février dernier, pour le départ du système.

Ils ont ainsi marqué le 49e mardi de la protestation estudiantine pour réaffirmer, encore une fois, la détermination de cette frange de la société à poursuivre le combat pacifique jusqu’à la satisfaction des revendications du hirak.

Les manifestants ont, comme chaque semaine, entamé leur marche, vers midi. Ils se sont ainsi rassemblés devant le portail principal du campus de Hasnaoua.

Puis, la procession s’est ébranlée dans un climat pacifique, avec, au devant de la foule, l’emblème national et le drapeau amazigh. Les manifestants auxquels se sont joints des militants politiques, des animateurs associatifs et des enseignants universitaires, entre autres, ont scandé des slogans hostiles au régime comme «Pouvoir assassin» et «Les généraux à la poubelle». Ils ont déployé aussi une grande banderole sur laquelle on pouvait lire «Pour une véritable transition démocratique» et «Pour une Assemblée constituante souveraine».

Ils ont également suspendu des pancartes sur lesquelles sont mentionnés les mots d’ordre du hirak comme «Halte à la dictature et à la répression» et «Libérez Tabbou et tous les autres détenus du mouvement populaire». Les marcheurs ont aussi exigé la libération de tous les détenus arrêtés durant le mouvement populaire comme ils ont exhibé les portraits des «prisonniers d’opinion».

La foule a continué ensuite son itinéraire jusqu’à la placette du Mémorial des martyrs de la Guerre de Libération nationale,  où elle s’est dispersée dans le calme.

La marche des étudiants, organisée hier dans la capitale du Djurdjura, se veut, selon les marcheurs interrogés, une action pour maintenir la pression sur le pouvoir afin d’aboutir à la consécration d’un Etat de droit basé sur les fondements d’une nouvelle Algérie.