Le manque en plein hiver !



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S’il y a un problème qui pénalise aussi bien les citoyens de la commune rurale de M’Kira que les élus locaux, c’est bien celui de la distribution de l’eau potable.

En effet, même en hiver, les bureaux des responsables locaux ne désemplissent pas à cause des réclamations quotidiennes ayant trait à la faible quantité d’eau qui arrive dans les réservoirs, laquelle ne satisfait pas la moitié de la population. «Aucun village n’est à l’aise. Certains ne reçoivent que quelques litres d’eau une fois tous les deux mois. Nous avons beau élaborer un programme de distribution, en collaboration avec les Comités de village et l’Algérienne des eaux (ADE), mais à cause du manque d’eau, nous n’arrivons pas à le respecter. Notre quota est pris par Tizi Ghennif, car on est considérés comme l’un de ses villages. Pourtant, nous avons notre propre quota. La seule solution est que les opérations accordées à notre commune soient lancées», s’est insurgé Hocine Bassaid, adjoint du maire.

«L’argent est disponible mais on ne voit rien venir. Tout est bloqué. Nos concitoyens nous harcèlent au quotidien et ils ont même perdu confiance en nous. Ils ont raison parce que nous avons tant promis et en contrepartie des autres services, il n’y a rien eu de concret», a-t-il regretté. Et d’expliquer la situation : «Nous avons bénéficié de plus de 70 milliards de centimes pour mettre un terme à ce problème. Cependant, nous constatons qu’il n’y a pas de volonté de la part des autres services. Par exemple, concernant la conduite principale qui devait aller de Marako (Tizi Ghennif) jusqu’aux réservoirs de la commune d’une valeur de 19 milliards, elle a été confiée à une entreprise. Seulement, l’entrepreneur n’a pas eu son Ordre de démarrage des travaux (ODS). Je citerai aussi le problème de l’emplacement des compteurs et des réseaux de distribution d’une valeur de plus de 25 milliards de centimes. Une opération confiée à l’Algérienne des eaux. Celle-ci avait commencé le recensement des compteurs mais à cause de la grève de ses employés, le projet s’est arrêté. Nous souhaitons qu’il soit repris parce que les travailleurs de l’ADE ont arrêté leur mouvement de grève.»

Notre interlocuteur a également informé qu’une décision de plusieurs dizaines de milliards de centimes a été signée pour lancer un projet de raccordement de plusieurs villages du côté de Bouhadj. A cause de cet énorme retard, les citoyens craignent de passer un autre été sans eau. «Cela fait plus d’une vingtaine d’années qu’on parle du problème d’alimentation en eau potable à M’Kira. Nous avons constaté que plus de quatre maires se sont succédé à la tête de l’exécutif communal sans que la situation évolue d’un iota. On ne croit plus aux promesses tant que l’eau ne coulera pas de nos robinets régulièrement. Et ce n’est qu’à ce moment qu’on dira que c’est la fin de notre calvaire. Notre commune est délaissée. Pourtant, durant la guerre de libération nationale, elle avait engagé ses meilleurs enfants, dont le colonel Ali Mellah, pour le recouvrement de l’indépendance. Le fichier communal compte d’ailleurs plus de 700 martyrs. A quand la fin de cette marginalisation ?», s’est interrogé un fils de chahid, membre du Comité de village.
Amar Ouramdane


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