Avalanche de communiqués de soutien à Goudjil

comme au temps de Bouteflika



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Par Nabil D. – Après le FLN, le RND puis les groupes parlementaires ont prêté allégeance à Salah Goudjil et l’on assuré de leur soutien total et indéfectible face aux tentatives «malsaines» et «malveillantes» visant à le déboulonner de la présidence du Conseil de la nation. Les sénateurs, toujours attachés au sacrosaint principe de dépendance au pouvoir exécutif, attendent que l’ordre de maintenir ou de déloger le vieux remplaçant du grabataire Abdelkader Bensalah vienne du Président, comme au temps d’Abdelaziz Bouteflika.

Les signataires des communiqués de soutien à Salah Goudjil, piliers des quatre mandats du chef de l’Etat déchu, n’oublient pas d’apprécier, au passage, les «efforts du président de la République, Abdelmadjid Tebboune» qu’ils assurent de leur «totale disponibilité». FLN, RND, sénateurs du tiers présidentiel placés par Bouteflika font corps et résistent à toute volonté de changement au sein de cette institution que le candidat malheureux aux élections de 2004, 2014 et 2019, Ali Benflis, voulait dissoudre définitivement vu son inutilité. La haute chambre avait été créée sous Zeroual qui imitait ainsi le système bicaméral français, pour, disait-on, renforcer le contrôle de l’action du gouvernement et assurer la continuité de l’Etat en cas de crise politique.

Il va de soi que cette posture défensive de Salah Goudjil cache un conflit interne au Sénat dont Algeriepatriotique a fait état dans un précédent article. Cette levée de boucliers de partis qui veulent sauver ce qui peut l’être au sein du pouvoir qu’ils continuent d’occuper, malgré les manifestations qui durent depuis près d’une année sans discontinuer, est symptomatique d’un repositionnement dans la perspective de la révision de la Constitution qu’Abdelmadjid Tebboune s’apprête à soumettre au Parlement pour une «première lecture» avant de recourir à un référendum.

Les communiqués de soutien à Salah Goudjil n’auraient aucune signification si le trône de Salah Goudjil n’était pas menacé. En effet, une guerre non apparente oppose les différentes composantes qui constituent le Conseil de la nation, façonné par Abdelaziz Bouteflika de sorte à assurer un équilibre entre les partis dits de l’alliance, qui avaient servi de pilier à son long règne sans partage, tandis qu’un tiers des sièges était réservé à d’anciens ministres loyaux à qui ce privilège était offert pour services rendus.

Or, depuis la démission forcée de l’ancien président-roi, la donne a changé et les institutions prétendument élues héritées de ce dernier représentent un véritable casse-tête pour la nouvelle direction politique qui ne compte pas moins continuer de les utiliser jusqu’à la fin de l’année en cours pour «légaliser» des lois rejetées par les citoyens qui ne reconnaissent aucune légitimité au Président et au gouvernement actuels.

Les partis de l’alliance présidentielle, même divisés sur le partage des dividendes, se serrent les coudes pour se prémunir de leur disparition pure et simple dans ce contexte marqué par de grands bouleversements politiques qui pourraient finir par les remiser au placard de l’histoire.

N. D.


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