Crise libyenne

Moscou "compte beaucoup sur l'Algérie"



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La possibilité de déploiement d'une force internationale conjointe en Libye suscite la méfiance de la Russie, qui considère que l'ingérence dans les affaires internes des pays souverains doit se conformer aux décisions du conseil de sécurité de l'ONU.
A ce titre, Moscou compte beaucoup sur le rôle de l'Algérie pour le règlement du conflit fratricide libyenne depuis qui dure depuis 2011. C'est le sentiment de l'ambassadeur russe à Alger Igor Beliaev, livré ce mercredi lors d'une rencontre avec la presse.
« Si l'Algérie arrive à écarter un scénario de la dégradation de la situation sécuritaire en Libye nous serons très satisfaits », a confié l'ambassadeur rappelannt les efforts diplomatiques engagés par l'Algérie en vue de concilier les Libyens et les conduire à un dialogue sans exclusif.


Il a toutefois pointé du doigt l'ingérence étrangère qui exacerbe, selon lui, la tension dans ce pays devenu un terreau du terrorisme transfrontalier.
« L'interférence dans des affaires internes des pays souverains ne peut s'effectuer que suite à une décision du Conseil de sécurité de l'ONU, comme organisme principal pour la stabilité mondiale », a-t-il dit en référence aux résolutions de l'ONU sur la Syrie.
Beliaev a soutenu que la présence des troupes étrangères en Libye est une question « ambiguë » pour la Russie, qui préfère ne pas se prononcer à l'heure actuelle sur ce sujet très sensible, avec la menace de l'exacerbation de la tension entre le gouvernement de Tripoli dirigé par Fayez El-Sarraj et le maréchal Khalifa Hafter commandement de l'armée nation ale libyenne (ANL) bras armé du gouvernement provisoire basé à Tobrouk.
Lors d'une rencontre restreinte avec la presse nationale à l'occasion de la journée du diplomate russe, l'ambassadeur a souligné la position de Moscou, privilégiant le règlement du conflit libyen selon un processus politique qui s'inscrit en droite ligne avec la démarche entreprise par Alger dans ce sens.
Sur ce point, il a soutenu l'initiative de l'Algérie concernant ses efforts pour trouver une solution politique à la crise libyenne ainsi que sa disponibilité à abriter une réunion de dialogue interlibyen. Saluant en outre la présence de l'Algérie au sommet de Berlin en janvier dernier, et son rôle pour instaurer la stabilité autour de ses frontières.
Par ailleurs Beliaev met l'accent sur le maintien d'un cessez-le-feu durable, et considère que le congrès de Berlin est un pas « réussi ». « Les résultats de ce sommet pourront contribuer à l'atténuement des hostilités entre les parties libyennes, surtout après leurs positions « rigides » adoptées lors de la réunion de Moscou quelques jours avant la réunion de Berlin », déclare-t-il. Ce qui signifie qu'aucun pays malgré sa puissance, dit-il, ne pourrait exercer une influence suffisante sur les parties belligérantes. « Si l'Algérie arrive à écarter un scénario de la dégradation de la situation sécuritaire en Libye nous serons très satisfaits », estime-t-il.
Évoquant la question palestinienne, l'ambassadeur considère que la résolution du conflit au Moyen-Orient doit émaner des décisions prises au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, rappelant à ce titre les résolutions 242 et 338. Il pointe du doigt les Etats unis qui sont, à de son avis, les premiers responsables de l'entrave du processus de la paix en Palestine. Il précise que « pour ce qu'on appelle le « deal du siècle », ce plan est inacceptable pour les Palestiniens et pour le monde arabe, parce qu'il est imposé de manière unilatérale ».
Dans le registre économique, l'ambassadeur russe a affirmé les ambitions de son pays envisagées dans le continent africain, citant nombre de contrats conclus entre les entreprises russes et leurs homologues africaines lors du Forum économique Russie-Afrique organisé en octobre à Sotchi. Selon lui ce sommet est le début d'une coopération plus intense entre la Russie et ses partenaires africains, avec la perspective de l'augmentation du taux d'échange.
Quant au partenariat économique entre Alger et Moscou, l'ambassadeur le qualifie de « timide » par rapport à l'excellence des relations politiques liant les deux pays, et exprime son souhait de voir la coopération s'intensifier avec l'arrivée du président Abdelmadjid Tebboune. Il fait référence dans ce contexte aux relations économiques que Moscou et le Caire tendent à développer à travers des investissements industriels et la mise en œuvre d'une centrale nucléaire.
Autant dire que la Russie, qui a toujours assuré sa présence dans la gestion des conflits dans la région africaine affiche clairement, du moins depuis le sommet de Sotchi, ses ambitions économiques. Pour le diplomate russe, Moscou veut doubler ses échanges commerciaux avec l'Afrique qui ont atteint 20 milliards de dollars en 2018, en misant surtout sur ces partenaires stratégiques dans le continent à leur tête l'Algérie.


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