OPEP+

La Russie donnera sa position «dans les prochains jours»



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Le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak, a annoncé hier que son pays, allié aux pays de l’OPEP, prendrait position sur une éventuelle réduction supplémentaire de production de pétrole «dans les prochains jours».

Selon plusieurs médias, la Russie s’est opposée jeudi à la recommandation du comité technique de l’OPEP+ – en réunion extraordinaire à Vienne – de baisser la production de 600 000 barils supplémentaires par jour pour enrayer la chute des cours provoquée par l’épidémie de nouveau coronavirus en Chine.

«Je pense que la question (sera réglée) dans les prochains jours. Nous verrons comment la situation évoluera dans les prochains jours», a déclaré M. Novak aux agences russes, sans préciser dans quel cadre la Russie ferait connaître sa position. M. Novak a, par ailleurs, laissé entendre hier que la Russie n’acquiescerait qu’à une réduction supplémentaire bien moindre que celle souhaitée par Riyad. Dans des propos rapportés par Bloomberg, il a indiqué que l’épidémie de coronavirus pourrait ne réduire la demande mondiale de pétrole que de «150 à 200 000 barils par jour, ce n’est pas un montant important». Le ministre a par ailleurs affirmé n’avoir «aucune information» sur une baisse des achats chinois d’hydrocarbures russes.

Selon des médias, l’Arabie Saoudite voulait obtenir une réduction supplémentaire de 800 000 à un million de barils par jour et avait proposé une solution de compromis de 600 000 barils. L’OPEP+ fonctionnant par consensus de tous les participants, la réunion s’est achevée sans résultat.

«Nous souhaitons poursuivre les consultations pour déterminer les mesures optimales acceptables pour tous les exportateurs», avait affirmé plus tôt le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

L’épidémie du nouveau coronavirus fait souffler un vent de panique sur certains pays producteurs de pétrole, particulièrement dépendants de la croissance économique chinoise. La Chine achète plus des deux tiers de son brut aux pays membres de l’OPEP et leurs alliés, en premier lieu à l’Arabie Saoudite, chef de file du cartel, juste devant la Russie.

Après avoir perdu près de 15% depuis le début de l’année, les cours du pétrole s’étaient légèrement repris en attendant les recommandations de l’OPEP+, et évoluaient autour de l’équilibre hier.

Selon l’historienne de l’énergie Ellen Wald, dans une chronique pour Forbes, la situation «montre une nouvelle fois que le cartel pétrolier est paralysé par ses nouveaux partenaires, la Russie en particulier», dans le cadre de l’accord OPEP+. La Russie rechigne à baisser davantage sa production «notamment car ses compagnies pétrolières et son gouvernement ont besoin de revenus», souligne-t-elle. Le budget russe reste très dépendant des revenus pétroliers. Or le nouveau gouvernement mobilise actuellement des ressources colossales pour mettre en œuvre un vaste plan d’investissements censé revivifier une économie essoufflée et atteindre les objectifs du président Vladimir Poutine avant la fin de son mandat en 2024. R. E.


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