Tifra, un village, des martyrs



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Afin de clôturer sa trilogie, Ferhat Ali revient dans le domaine littéraire avec un troisième roman intitulé Tifra, la malédiction. Fidèle à lui-même, l’auteur nous fait replonger dans des faits réels et des témoignages qui se sont déroulés à l’époque de la Révolution nationale, dans son village natal, Tifra, à Béjaïa.

Paru aux éditions El EdaraTarbaouiya Tifra, la malédiction est le dernier ouvrage de la trilogie du romancier Ferhat Ali. Dans ses 240 pages, l’auteur emploie un style limpide et agréable à lire. Un subtil mélange de prose est justement inséré afin de clôturer chaque bribe d’histoire comme un résumé poétique. Des petits passages poétiques qui sont comme un souffle frais entre des fragments anecdotiques.

Si Ferhat Ali est comparé au style littéraire de Mouloud Feraoun ou Mohamed Dib, l’auteur répond que «sa trilogie concernant Tifra, est un clin d’œil à ses aînés». Toutefois, le soin de qualifier son ultime livre est laissé à ses lecteurs. Ecrit à la manière du célèbre écrivain américain Dos Passos, le style d’écriture de l’auteur suit un parcours où il laisse le lecteur deviner la fin.

Dans son contenu, Ferhat Ali revient sur son village natal dans lequel la Révolution était au rendez-vous et où de nombreux martyrs ont péri.

Pour ceux qui ne connaissent pas Tifra, c’est un village dans la commune de Béjaïa qui regorge d’histoire. Ancien lieu de massacres, le village est marqué par un fort lieu de résistance pendant la guerre d’indépendance. En ce qui concerne les faits évoqués tout au long de la narration, ils sont purement basés sur de vrais témoignages.

Malédictions

L’ouvrage relate l’histoire d’une famille décimée par les malheurs au moment de la Révolution algérienne. Composé d’une fratrie de quatre enfants dont le père soldat était porteur de projets novateurs à l’époque, la famille va sombrer dans la douleur. La raison : une bâtisse au style haussmannien inspirée des constructions européennes érigées des mains de ce père fera l’objet de convoitises d’un goumier d’un village voisin.

Ce dernier, qui était prêt à tout pour en être l’acquéreur, a commis l’irréparable en faisant couler le sang de pauvres innocents. «Les fils du défunt se sont lancés dans une aventureuse vengeance, et réservent le même sort à l’assassin de leurs parents», raconte l’auteur. Mais grâce à une solidarité fraternelle, une fortune inattendue et une trahison insoupçonnable tout a basculé. Pour peu que le point de départ fut une vengeance dûment élaborée, mais qui a misérablement déchu, laissant place aux pires péchés capitaux, notamment l’avarice et l’orgueil.

D’ailleurs, la bâtisse, abordée dans le roman, celle qui a déclenché toutes les péripéties et toutes les malédictions futures, demeure à ce moment présent toujours dressée sur ses fondations.

Quant à ses héritiers, leur destinée n’est point certaine en raison des punitions divines si fortement solliciter. A noter que Ferhat Ali était un ancien journaliste qui a obtenu sa licence en littérature française à l’université d’Alger. Aujourd’hui retraité, avec ses écrits, il laisse quelques bribes de son expérience cumulée. Ses deux autres romans sont intitulés, Tifra, le village aux 300 martyrs et Tifra, le village aux mille et une vanités ou la bataille de Tihriquine.


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