Industrie de l'impression

Marché prometteur cherche partenaires innovants



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Le marché local algérien est très prometteur pour l'industrie des arts graphiques compte tenu de ses potentialités.
Pour s'y positionner avantageusement, les éditeurs étrangers doivent adopter une approche de partenaire impliqué, plutôt que celle de fournisseur occasionnel.
Lors du sommet de l'industrie de l'impression 2020, tenu récemment à Alger, le vice-président de l'Organisation nationale des éditeurs (Onel), Abdelhamid Salhi, a indiqué que le marché algérien de l'édition doit s'appuyer sur des partenariats efficaces et porteurs de développements technologiques avec des leaders internationaux de l'impression, pour faire face aux mutations industrielles dans ce domaine.
Pour lui, la relation des acteurs locaux avec leurs fournisseurs étrangers représente l'un des maillons faibles dans le secteur de l'impression en Algérie.
« Les fournisseurs d'équipements doivent s'impliquer d'une manière franche dans la formation des personnels chargés de l'exploitation, notamment les matériels de hautes technologies. Ils doivent assurer leur présence en Algérie pour représenter leurs grandes marques », a-t-il avancé.
Dans ce sens, M. Salhi a souligné que l'émergence de nouvelles technologies d'impression nécessitent le renouvellement des équipements du parc national, au vu notamment de la flexibilité offerte en matière de nombre de tirages, d'augmentation de productivité, de connectivité et d'intégration de clients.
« Ces mutations annoncent une sélection naturelle menaçant d'extinction ceux qui ne s'adaptent pas », a-t-il noté.
Evoquant les potentialités du marché de l'impression local, le vice-président de l'Onel a expliqué que les restrictions sur l'importation des produits finis, l'encouragement de la production nationale, la mutation générale vers les tirages réduits et ultra réduits pour le livre non scolaire constituaient des facteurs qui permettent d'améliorer l'attractivité de l'Algérie pour les partenaires étrangers potentiels.
S'ajoute à cela l'ouverture du marché du livre scolaire sur le secteur privé, un marché à fort potentiel avec 9,2 millions d'élèves, 1,8 million d'étudiants universitaires et plus de 800 000 stagiaires en formation professionnelle.
Selon les données présentées lors de cette rencontre, l'Algérie est le troisième pays consommateur d'équipements d'impression en Afrique, avec des importations avoisinant 116,13 millions de dollars en 2019, contre 122,64 millions en 2018.
La Chine est le plus gros fournisseur d'équipements d'imprimerie au marché national avec 35 millions de dollars, suivi du Vietnam, de l'Allemagne et de l'Italie.
Concernant les matières premières et consommables, l'Algérie a importé en 2017 pour quelque 725 millions de dollars de papier et carton, 73,85 millions de dollars d'encres d'imprimerie et 57,51 millions de dollars de produits d'édition de presse.
Sur le marché local activent 3 701 entreprises d'imprimerie industrielle, 515 de sérigraphie, 2 163 d'importation d'équipements, fournitures d'imprimerie et de sérigraphie, 2 045 d'importation de papiers et dérivés du papier et 547 de commerce de gros d'équipements, fournitures d'imprimerie et de sérigraphie, d'après les chiffres du CNRC arrêtés à la fin de septembre 2019.
Notons que l'impression d'emballages est le segment qui connaît la croissance la plus rapide. Le chiffre d'affaires mondial dans ce segment est passé de 231 milliards de dollars en 2011 à 244 milliards en 2016 et devrait atteindre 286 milliards en 2020, selon les organisateurs.
Organisé par la Société allemande des industries du papier et de l'impression "Print Promotion", en collaboration avec Messe Dusseldorf et l'AHK Algérie, le sommet de l'industrie de l'impression a été marqué par la présence de plusieurs chefs d'entreprises allemandes spécialisées dans le domaine de l'impression, afin de présenter leurs nouvelles solutions.


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