Sétif

Les investisseurs vident leur sac



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Mettant à profit leur première rencontre avec le wali qui a tenu à les écouter, des investisseurs, entrepreneurs et promoteurs affiliés ou non à la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Sétif, ont vidé leur sac.

Avant de répondre aux 24 intervenants ayant, pour certains, exposé des problèmes sérieux et objectifs, le chef de l’exécutif a tout noté. Il a par ailleurs invité l’assistance à constituer une cellule qui devrait recenser tous les problèmes.

Celle-ci sera donc le trait d’union entre les autorités locales et les opérateurs économiques empêtrés dans d’inextricables problèmes. L’obtention du permis de construire est le principal obstacle des opérateurs, dont certains attendent le fameux document depuis de longues années.

Un investisseur de Sétif court derrière le document précité depuis maintenant 14 ans. Déposée en 2006, la demande de permis de construire fait encore et toujours face à un inexplicable blocage. Un promoteur du chef-lieu attend un permis de construire modificatif depuis 21 mois. Installés dans la zone d’activités de Guellal, des opérateurs attendent l’arrivée du gaz, de l’eau et de l’éclairage public depuis la nuit des temps.

Ayant installé l’électricité et réalisé un tronçon de route sur ses propres fonds, le premier opérateur en fonction, alors que la mégazone d’Ouled Saber fait du surplace, un industriel qui a consacré de gros investissements, demande à juste titre une nouvelle parcelle pour augmenter la production de son complexe spécialisé dans le rond à béton.

Le manque de commodités, en premier lieu l’énergie (gaz et électricité) au niveau de la nouvelle zone industrielle de Lahlatma, où les usines sortent de terre comme des champignons, est l’autre problème exposé par des investisseurs fustigeant le zèle de certains bureaucrates.

Afin de mettre définitivement fin au diktat de l’administration communale, un opérateur économique suggéré que les permis de construire inhérents à une activité industrielle soient délivrés par le wali. «A cause des procédures administratives et du bon vouloir de petits bureaucrates, un projet d’investissement de plusieurs milliards de dinars peut tomber à l’eau pour un oui ou un non.

Au lieu de faciliter la tâche aux créateurs d’emplois et de richesses, l’administration nous empoisonne la vie. Par la faute d’une bureaucratie à la peau dure, on perd du temps, de l’argent et le projet. Car ce qui était valable en 2015 ne l’est plus en 2020.

A cause de ces embûches, nous sommes le plus souvent obligés de changer d’activité. Le changement de cap génère de nouvelles études et des surcoûts financiers que nous devons supporter», révèle à El Watan un opérateur découragé par un administrateur qu’il qualifie de «pieuvre».

Dans sa réplique, le wali de Sétif, Mohamed Belkateb, estime que la nouvelle cellule sera le moyen adéquat pour régler les problèmes. «Cette première rencontre nous permet de recenser les problèmes. La cellule que nous allons mettre en place sera d’une grande utilité pour les opérateurs qui auront toute l’aide. Nous ne ménagerons aucun effort pour accompagner les investissements productifs», a-t-il conclu.

Kamel Beniaiche


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