Grève des PNC d’Air Algérie

Refus de dialogue et trafic aérien perturbé



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Air Algérie, qui a installé une cellule de crise, a affrété deux avions auprès de Tassili Airlines. Quant au manque de personnel, la compagnie a recruté de nouveaux stewards et hôtesses fraîchement diplômés et formés dans des centres agréés par l’Etat.

La zone de turbulences par laquelle passe la compagnie nationale Air Algérie semble interminable. Le bras de fer entre la direction générale et le personnel navigant commercial (PNC), en grève depuis lundi, continue sans aboutir à de véritables négociations.

En effet, les vols nationaux et internationaux connaissent, depuis le début de ce mouvement de grève surprise, un grand chamboulement.

D’après les données officielles de la direction générale, 40% des vols journaliers sont annulés. Une situation qui pénalise les passagers de la compagnie, notamment ceux du Sud. Aucun avion n’a desservi la région durant ces trois derniers jours.

Pour contrer la situation, Air Algérie, qui a installé une cellule de crise, a affrété deux avions auprès de Tassili Airlines. Quant au manque de personnel, la compagnie a recruté de nouveaux stewards et hôtesses fraîchement diplômés et formés dans des centres agréés par l’Etat.

Pour Guilmellah Abderrahmane, steward de bord et porte-parole des PNC en grève, il n’a jamais été question d’aller vers une grève d’une journée, encore moins illimitée.

«Pour manifester notre colère et réclamer une meilleure gestion des ressources humaines, nous avions décidé d’observer une interruption de travail de deux heures seulement, à savoir de 8h à 10h de la matinée de ce lundi 17 février.

A 5 minutes avant la fin de notre protestation, nous avons été surpris par des décisions de suspension des relations travail des 7 cadres syndicaux appartenant au Syndicat national du personnel navigant commercial autonome (SNPNCA) avec poursuites judiciaires à leur encontre.

Pourtant, ils n’ont rien à voir avec notre mouvement décidé par la base. La direction, qui refuse aujourd’hui de dialoguer et qui est à la base de cette continuité de débrayage, ne s’est pas arrêtée là. Plusieurs PNC, 90 au total, ont été suspendus», explique notre interlocuteur.

Pour la direction générale d’Air Algérie, ils ne sont que 82 PNC à être suspendus. Signalons que les PNC revendiquent actuellement l’annulation des suspensions des relations de travail des employés ainsi que celles des 7 syndicalistes et de toutes les poursuites judiciaires.

En matière de conditions socioprofessionnelles, les grévistes exigent des solutions rapides quant à la fatigue destructive devenue, selon leurs propos, le label de tous les travailleurs d’Air Algérie.

Dans leur dernier communiqué, ils déplorent «la non-application des accords dûment signés avec la direction générale, les conditions de travail déplorables caractérisées par un lieu de travail insalubre, un non-respect du régime de travail et une programmation hasardeuse basée sur le favoritisme.

Plus important que tout cela, la mauvaise gestion des ressources humaines et matérielles de l’entreprise», lit-on dans le communiqué. Pour les grévistes, il n’est pas question de suspendre leur mouvement tant que leurs revendications n’aient pas été satisfaites et qu’un véritable dialogue n’ait été entamé.

Pour Amine Andaloussi, porte-parole d’Air Algérie, il est impossible pour la direction générale de dialoguer avec des personnes qui pénalisent la compagnie et surtout les clients. «Il faut qu’ils gèlent leur mouvement pour entamer les négociations.

Toutefois, je les appelle à la sagesse étant donné que leur mouvement menace toute la compagnie et ses parts de marché», ajoute-t-il avant de signaler qu’au 2e jour de grève de ce personnel, une compagnie concurrente d’Air Algérie, en l’occurrence Air France, a annoncé le lancement d’un nouveau programme.

Il s’agit de 17 nouvelles liaisons entre la France et l’Algérie. Ce chiffre est appelé à augmenter pour atteindre les 31 vols par semaine à partir du mois d’avril prochain. Une offensive qui n’arrange en rien la compagnie nationale qui détient, jusqu’à nos jours, plus de 52% du marché entre l’Algérie et la France.

Pour rappel, le tribunal de Dar El Beïda a déclaré illégale la grève des PNC. Il les a sommés d’arrêter cette protestation et de ne pas entraver l’activité de l’entreprise. Au moment où nous mettons sous presse, un huissier de justice est sur les lieux pour faire le constat de la situation.

La campagne de suspensions à l’encontre des grévistes risque d’être élargie dans les prochains jours. Il est à savoir qu’Air Algérie compte 9600 employés pour une flotte de 56 avions.


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