Pertes financières, grèves, paralysie

Qu’attend Tebboune pour intervenir dans le dossier d’Air Algérie ?



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De jour en jour, Air Algérie s’enfonce dans le chaos. Pour le quatrième jour consécutif, les stewards et hôtesses d’Air Algérie poursuivent leur grève et leur mobilisation paralysant ainsi le trafic aérien et empêchant des milliers de voyageurs algériens de rallier leur destination. Les pertes financières de cette grève ont dépassé les 1 million d’euros en trois jours. Et cette addition salée va s’aggraver d’ici la fin de cette 4e journée de grève. 70 % des vols d’Air Algérie ont été annulés ces trois derniers jours. Et les incertitudes planent autour du sort des autres vols programmés dans les jours à venir. 

Ce jeudi, les PNC, à savoir stewards et hôtesses en grève ont accepté de travailler sur les vols ralliant Alger à Djeddah et Medine pour ne pas pénaliser les pèlerins algériens bloqués sur les Lieux Saints en Arabie Saoudite. De son côté, la direction générale d’Air Algérie a recouru à des stagiaires ou des saisonniers pour faire décoller des avions en partance vers Beyrouth, Tunis et le premier vol matinal en direction Paris. Des saisonniers inexpérimentés pour remplacer les employés d’Air Algérie, le choix ne cesse de susciter une vive polémique.

La crise d’Air Algérie s’enlise et les grévistes ont lancé un message au Président Abdelmadjid Tebboune pour lui demander d’intervenir dans le dossier délicat d’Air Algérie, une compagnie aérienne qui flirte avec la faillite. Tebboune, justement, brille par son absence et son mutisme alors que le chaos s’empare de tous les aéroports du pays. Etrange et intriguant.

Ni le Premier-ministre, Abdelaziz Djerad, ni le ministre des Transports Farouk Chiali n’ont bougé le petit doigt pour tenter de trouver des solutions qui soulagent des milliers de voyageurs algériens. Des solutions qui doivent aussi redresser la situation financière compromettante d’Air Algérie. Les représentants de l’Etat sont totalement démissionnaires dans ce dossier. Un comportement irresponsable et inconscient qui fait perdre au Trésor Public des sommes colossales en devises. Air Algérie va naturellement recourir aux caisses de l’Etat pour compenser toutes les pertes provoquées par ce conflit social.


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