Travailleurs des cités universitaires

 Des revendications en suspens



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Les travailleurs des neuf cités universitaires de la wilaya de Boumerdès ont observé une grève avant-hier pour exiger la satisfaction de leurs revendications socio-professionnelles. Même le service minimum n’a pas été assuré.

Les «restos» sont restés fermés durant toute la journée. Les grévistes, au nombre de 1500, réclament la revalorisation de leurs salaires, la titularisation des employés contractuels, l’augmentation des primes de rendement et le rétablissement de la retraite anticipée et la retraite sans condition d’âge.

«Nous sommes les seuls travailleurs de la fonction publique qui n’ont bénéficié d’aucune augmentation de salaire depuis plus de 20 ans. Il y a parmi nous ceux qui ont plus de 10 ans d’expérience et qui touchent 15 000 DA et un salaire de base de 9 000 DA», s’écrie un employé.

R. Mohamed cumule 18 ans de service comme agent de sécurité à la cité Baya Hocine de Boumerdès. Père de six enfants, ce quinquagénaire perçoit 20 000 DA net et n’a toujours pas de contrat à durée indéterminée. Bien qu’il travaille parfois la nuit, Mohamed ne perçoit pas de prime de risque ni celles du transport et du panier.

«Au moment où on espérait des augmentations, on nous a réduit les allocations familiales de 600 à 300 DA par enfant. La prime de la femme au foyer est fixée à 800 DA pour celui qui a des enfants. Mais celui qui n’en a pas aura droit à 5 DA. On ne trouvera cela nulle part ailleurs.

On n’a pas le droit à la promotion et, en fin de carrière, on nous donne une couverture ou un service à verres alors que les travailleurs d’autres secteurs obtiennent des primes conséquentes de départ à la retraite», s’offusque-t-il.

Selon les grévistes, «même en cas de suppression de l’IRG, notre situation ne va pas s’améliorer car le meilleur d’entre nous paye 1900 DA d’IRG». Selon le secrétaire général du Syndicat des travailleurs, M. Guechetouli, «la grève sera reconduite chaque lundi jusqu’à la satisfaction de nos revendications». 


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