L’anniversaire de son exécution a été célébré le 11 février dernier

Comment s’appelait en réalité Fernand Iveton ?



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Quel est le vrai nom de Fernand Iveton ? Le syndicaliste et militant de la cause algérienne, guillotiné à la prison de Barberousse, à Alger, un certain 11 février 1957 par l’armée coloniale, n’est pas connu sous son vrai nom.

Trois de ses compagnons de lutte qui ont pris part à l’opération visant à faire exploser l’usine à gaz de Hamma, à Alger, détiennent le secret. Il s’agit de Mohamed Benmoussa (décédé en 2017), de Djafer Hafsi et âmmi Meziane (encore vivants).

Pourquoi ces derniers n’ont pas voulu révéler cette information historique pendant tout ce temps ? «Mon père Mohamed Benmoussa n’a jamais voulu le faire de son vivant. Mais avant de décéder, il m’a chargé de faire connaître la vérité. Il tenait à ce que la presse en parle pour susciter la curiosité des historiens. A mon tour, je ne révélerai pas cette information tout de suite.

Je vais la donner à des historiens qui le souhaitent», explique Tahar Benmoussa, fils de Mohamed Benmoussa, qui a pris attache avec notre rédaction. «Djafer Hafsi est encore en vie. Il peut témoigner et raconter l’histoire de cette épisode historique», affirme notre interlocuteur, précisant que Mohamed Benmoussa est le dernier moudjahid qui a vu, pour la dernière fois, Fernand Iveton. «Ils étaient ensemble à la prison de Birtraria (1956).

Mon père avait subi les pires tortures en détention. Mais à sa sortie de prison, l’armée française l’a obligé à faire un témoignage filmé pour dire qu’il n’avait pas été torturé», raconte notre interlocuteur.

Selon lui, le moudjahid Mohamed Benmoussa a été victime de la marginalisation après l’indépendance de l’Algérie. «Il n’a jamais digéré cette marginalisation», explique-t-il. Ouvrier tourneur, Fernand Iveton est aussi militant du PCA (Parti communiste algérien) et syndicaliste de la CGT à l’usine de gaz de Hamma d’Alger.

Il a été l’initiateur de l’action visant à faire exploser une bombe à l’intérieur de l’usine à gaz d’Alger. L’opération a échoué puisque la bombe a été découverte par les services français et le militant syndicaliste a été arrêté, emprisonné, avant d’être exécuté.

Il était le seul Algérien d’origine française à être guillotiné. «Son exécution n’était pas un acte judiciaire, mais un acte politique», avait expliqué en 2010, lors d’une conférence animée à Alger, l’un de ses avocats à l’époque, Albert Smadja. «Le gouvernement français voulait faire croire à l’opinion internationale que les communistes, puisque Iveton en était un, étaient derrière la Révolution algérienne.

Ce qui n’était pas vrai, d’autant plus que le parti communiste algérien avait autorisé ses militants à adhérer directement au FLN et l’attentat auquel devait assister Fernand Iveton était préparé par des responsables de ce dernier», avait-il rappelé.


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