Slimani encensé par les verts !



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Mehdi Mostefa «Il a gardé ses valeurs, ses racines, il est resté comme il est»

Le chemin d’Islam Slimani n’a pas été du tout facile à parcourir. Le buteur de l’EN a dû faire face à de nombreux obstacles pour atteindre son niveau d’aujourd’hui. Alors qu’il évoluait à la JSM Chéraga il y a de cela quelques années seulement (2009), il a pu par la suite connaitre une ascension fulgurante en portant le maillot de plusieurs grands clubs européens tels que le Sporting Lisbonne, Leicester City, Newcastle et autres l’AS Monaco. Pour France Football, deux de ses anciens coéquipiers ainsi qu’un autre qui joue encore avec lui en sélection ont raconté le parcours et la personnalité du buteur de l’EN. Il s’agit de Sofiane Feghouli, Carl Medjani et Mehdi Mostefa. Et les trois n’ont pas tari d’éloges sur celui qui est considéré comme l’un des attaquants les plus prolifiques de l’histoire de l’EN.

Feghouli : «Slimani est une légende !»
«Un mot pour le décrire ? Orgueilleux. Il estime être capable de tout faire sur un terrain de football. Pour lui, il n'est inférieur à quasiment qui que ce soit. C'est ce qui l'a amené au haut niveau. Il n'a ni barrière, ni frontière. Pour lui, clairement, son mental est son moteur. Surtout, il ne faut jamais le sous-estimer, sinon il vous fera taire. Être son coéquipier est facile, il apporte de la bonne humeur, il est souriant, il aime beaucoup communiquer, parfois trop pour certains (il sourit). Islam est attachant, il aime toujours plaisanter. Sur le terrain, il aime gagner aux entraînements comme en match, et il ne vaut mieux pas être du côté des perdants. Quand je suis contre lui, je suis davantage motivé à gagner car sinon vous allez l'entendre. Et l'attente jusqu'au prochain entraînement vous sera très difficile nerveusement (il sourit).»

«Il ne faut jamais le sous-estimer »
 «C'est un coéquipier qui stimule un groupe, un rêve pour n'importe quel coach. Avec lui, j'ai vécu des moments que je n'oublierai jamais : le barrage de Coupe du monde au Burkina Faso en 2013, nos matches de qualification pour la Coupe d'Afrique des nations face à la Libye en 2012, le match contre la Russie lors de la Coupe du monde 2014, et plein d'autres encore... Je l'aime beaucoup, il le sait. Il prévoit de sortir une autobiographie peut-être dans plusieurs années, et comme je suis un grand fan d'Islam Slimani, qui est une légende du football algérien, j'irai l'acheter bien évidemment (il sourit). Son parcours personnel pourrait faire l'objet d'un long métrage au cinéma. Il est le rêve algérien. Bientôt, j'espère qu'il deviendra le meilleur buteur de la sélection algérienne. C'est un objectif majeur pour lui. J'ai vu sa combativité au fil des années sur les terrains d'Afrique pour l'équipe nationale, dans les pires conditions possibles et avec une équipe en reconstruction. Il a gagné mon respect pour toujours à ce moment-là. Je n'aime pas les tricheurs, et grâce à ça, j'ai toujours été tranquille avec Islam en première ligne sur le terrain. Je suis rassuré, je sais que j'ai un soldat à mes côtés.»

Medjani : «Islam ? Il n'y en a pas deux comme lui en sélection»
«J'ai vraiment, vraiment, vraiment beaucoup d'estime et de respect pour lui. De part l'homme qu'il est et, niveau sportif, tout ce qu'il a pu nous apporter en Equipe nationale. Islam, c'est un sacré personnage d'abord, mais c'est surtout le meilleur buteur de l'Algérie en activité, un des meilleurs passeurs. Je n'oublie pas qu'entre 2013 et 2015, c'est lui qui a permis de pouvoir vivre tous les heureux événements qu'on a connus. Il nous a porté sur ses épaules. C'est un boute-en-train. Il ne lâche rien, c'est un guerrier, il va y laisser sa peau. Dans la vie, il est généreux, comme sur le terrain, mais il est toujours là à rigoler, déconner, à faire des blagues. Quand tu arrives sur le terrain, il n'y a plus de blagues. Lui, c'est la gagne. Il n'y en a pas deux comme lui en sélection. Ces derniers temps, il y a eu l'émergence de Baghdad Bounedjah qui fait qu'il n'a pas vécu la CAN dans la peau d'un titulaire, mais vous savez très bien que Bounedjah était indisponible, vous avez Islam Slimani, vous dormez tranquille.»

« Sur les terrains d’Afrique, pas sûr que le meilleur buteur européen marquera les buts qu’il a mis»
«Il faut bien se rendre compte de son parcours. Il a débuté dans des quartiers d'Algérie, dans les divisions inférieures, il a dû prouver qu'il était le meilleur dans le championnat algérien pour pouvoir partir au Portugal. Même chose au Portugal pour pouvoir exister au niveau européen. Vivre des moments un peu compliqués à Leicester. À Newcastle, ça s'est mal passé. Arriver à Monaco et mettre tout le monde d'accord. Venir en Equipe nationale sur la pointe des pieds pour, au final, devenir un élément indispensable. Avoir été meilleur buteur partout où il est passé et surtout avoir marqué dans toutes les compétitions : en Algérie, au Portugal, en Angleterre, en Ligue des champions, en Ligue Europa, en Coupe d'Afrique des nations, en Coupe du monde. Il a marqué partout ! Il y a peu de joueurs qui sont capables de le faire. Si vous mettez un meilleur buteur européen sur les terrains d'Afrique, je ne suis pas certain qu'il vous plantera les buts que Islam a mis. Cette saison, en Ligue 1, sa saison est normale. C'est son histoire.»

«C'est quelqu'un qui ne doute jamais de lui»
«En Algérie, même en étant meilleur buteur, meilleur passeur de la sélection, il ne fait pas l'unanimité. Lors de la Coupe d'Afrique 2013, on se fait sortir au premier tour. Il est un peu le pestiféré du public algérien car il ne marque pas un but. Un an et demi après, on rentre à Alger après la Coupe du monde où tout le peuple l'attendait pour scander son nom... Aujourd'hui, il arrive à Monaco, il met tout le monde d'accord avec Wissam Ben Yedder. D'ailleurs, je pense que si on demande à Wissam Ben Yedder pourquoi il flambe autant, je suis sûr et certain qu'il vous dira qu'il est aidé par le travail effectué par Islam. Et ça ne suffit pas pour lui. Le nouvel entraîneur arrive, il ne lui fait pas forcément confiance. Dans un moment de difficulté, il le fait entrer en seconde période et c'est lui qui fait gagner le match (NDLR : à Amiens). Et c'est comme ça qu'il se rendra indispensable pour la fin de la saison. Son mental, c'est sa plus grande force. C'est quelqu'un qui ne doute jamais de lui et qui est sûr de sa force. Partout où il ira, tant qu'il sera animé de cette motivation et de cette rage de vaincre en lui, il réussira.»

Mehdi Mostefa «Il a gardé ses valeurs, ses racines, il est resté comme il est»
«Un battant, un gagneur. C'est ce qui me vient tout de suite à l'esprit le concernant. On est arrivés en sélection à peu près à la même époque. Islam, il parle énormément, il parle avec des gestes, il crie (il sourit.). Il est très expressif. C'est vraiment le pur produit algérien attaché à ses racines. Il reste très proche de son peuple. C'est un modèle en Algérie parce qu'il a gardé ses valeurs, ses racines, il est resté comme il est, et c'est ça que le peuple algérien aime. Il a gardé les mêmes habitudes que lorsqu'il jouait dans son petit club. Footballistiquement, il s'est toujours battu. Il a le prototype du joueur qu'on aime en Algérie. Dans une ville comme Monaco où on peut perdre un peu la tête et être "bling-bling", ce n'est pas du tout son style.»

«L'expression "le travail paye", c'est exactement ça pour lui»
«Là-bas, il a été excellent quand il a commencé. Niveau caractère, il sait ce qu'il veut. Donc dès qu'il y a quelque chose qui ne lui convient pas à sa manière, il va essayer de l'exprimer. Il a donc eu un petit passage à vide. Il a su refaire surface en se battant, en gardant sa ligne de conduite et on a vu qu'en revenant sur le terrain, même un quart d'heure, il a marqué de nouveau (NDLR : lors de sa prise de fonction, Robert Moreno ne l'incluait plus dans son onze titulaire). On peut compter sur lui. Si je suis coach, je le mets tout le temps sur le terrain et je fais l'équipe par rapport à lui. Son caractère, c'est sa marque de fabrique. C'est pour ça qu'il est sorti de l'Algérie, qu'il s'est fait un nom. Cet esprit de combattant, de guerrier qui est propre à l'Algérien type. Il essaie toujours de trouver des solutions au lieu de s'apitoyer sur son sort. Ça fait sa grande force, il va toujours repartir de l'avant. L'expression "le travail paye", c'est exactement ça pour lui. Lors de victoire à la Coupe d'Afrique des nations, on l'a vu vouloir garder la coupe, mais il était tellement fier, tellement heureux pour le peuple, lui et sa famille que c'était sa manière de montrer qu'il y était arrivé en se battant. Il est extrêmement généreux. Être son coéquipier, c'est un bonheur. Quand on a un attaquant qui va se battre, qui va courir, qui va s'arracher pour les autres, pour les joueurs derrière, ça nous donne envie d'aller au-delà. Il va toujours chercher le plus qu'il pourra apporter à l'équipe. S'il avait dû avoir une autre carrière ? J'ai envie de dire non. Il a réussi à avoir ça parce qu'il a connu ça avant. S'il avait connu un parcours normal, peut-être n'y aurait-il pas eu tout ça à la fin. C'est son début de carrière qui l'a aidé à avoir ce qu'il a aujourd'hui.»

 

 

 


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