Le baril du pétrole est proche des 20 dollars et la direction générale de Sonatrach continue de miser sur le « clanisme » au lieu de privilégier la compétence



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Inquiétant et dangereux ! Le prix du baril du pétrole s’approche des 20 dollars et à la direction générale de Sonatrach, des apprentis sorciers jouent avec l’avenir de notre pays en écartant toutes les compétences des postes les plus stratégiques alors que le poumon économique du pays doit affronter dans les jours à venir des défis inédits.  Malheureusement, la nouvelle direction générale de Sonatrach et le ministère de l’Energie n’ont aucune conscience des pertes financières colossales encourues par l’Algérie à cause de cette gouvernance anarchique basée encore et toujours sur le clanisme. Preuve en est, hier lundi, la direction générale de Sonatrach a procédé au changement de tous les 8 vice-présidents de la compagnie nationale des hydrocarbures. Un changement que l’on aurait pu applaudir et saluer s’il avait été porteur d’un nouveau souffle pour la seule compagnie qui ramène sérieusement des devises à notre pays. Au lieu de cela, Toufik Hakkar et le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, sélectionnent des dirigeants à des postes clés selon les critères de l’allégeance au détriment de la compétence. Explications. Les 8 nouveaux vice-présidents de Sonatrach ont été choisis parmi les amis, proches et Toufik Hakkar. Un simple zoom sur les nominations et les CV de ses nouveaux hauts responsables de Sonatrach nous apprendra que le coeur battant de l’économie nationale est entre les mais de simples aventuriers. Prenons le cas de Neffah Fatiha qui vient d’être nommée et promue Vice-Présidente Commercialisation, à savoir la direction de Sonatrach chargée de vendre les hydrocarbures de l’Algérie et de dénicher des contrats juteux pour notre pays. Une mission hyper-stratégique. Cette a été pendant longtemps une très proche  collaboratrice de Toufik Hakkar depuis plus de 20 ans. Elle a passé toute sa carrière dans la Direction Stratégie de Sonatrach. Elle a remplacé Hakkar dans son poste de VP Busines Développement pendant quelques jours. Mais quelle est son expérience dans la commercialisation et les échanges internationaux en matière d’hydrocarbures ? Nada, aucune ! Pour dire quelle n’a absolument rien avoir avec le poste de Vice président Commercialisation puisqu’elle n’a jamais géré de toute sa vie un seul contrat international avec un client de la Sonatrach. Neffah Fatiha, âgée de 49 ans, s’occupait auparavant de la division développement pétrochimie, de la directions des études économiques et son expérience à la tête du département Marketing et développement est très brève ainsi qu’entièrement contre-productive. Comment un tel profil peut-il faire gagner de nouveaux contrats à l’Algérie ? En réalité, Toufik Hakkar a choisi « cette amie » pour qu’il puisse monopoliser tout le département de la commercialisation qui engage les contrats juteux de Sonatrach afin d’avoir « une main basse » sur le contrôle des revenus de Sonatrach. Une considération purement égoiste qui met les intérêts économiques de l’Algérie en péril puisque le seul but de cette nomination est que Hakkar puisse contrôler les ventes de Pétrole et de Gaz. Etudions maintenant le cas Malaika Amine, désigné Vice-Président Transport par Canalisation. Il s’agit d’un autre très proche et ami de Hakkar. Il a passé la majorité de sa carrière en tant qu’Auditeur. Après un passage à vide, il a été récupéré par l’ancien PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kadour en qualité de Directeur central des Approvisionnement et de la logistique, une Direction qui n’a jamais été opérationnelle et son bilan est des plus médiocres.  Pendant plus de 2 ans, il a été payé sans presque rien à faire.  Ni sa formation ni son expérience ne le destinait pour être à la tète de l’activité Transport par canalisation, il n’y connait presque rien. Il sera maintenant à la tète de 15000 hommes alors qu’il n’a jamais géré plus de 10 agents ! En plus l’homme qui doit diriger le secteur logistique le plus stratégique de Sonatrach qui doit gérer les principaux moyens de transports pétroliers et gaziers de l’Algérie n’a jamais fait d’études dans l’industrie pétrolière ! Il est de formation auditeur et son diplôme relève des sciences économiques. Sa nomination est une pure absurdité. Et maintenant, regardons le cas de monsieur Arabi  Fethi, nommé Vice-président Business development. Encore un autre ami et proche de l’entourage intime de Hakkar. Il a été maitre-d’ouvrage du projet de la stratégie SH 2030, un proche d’Abdelmoumen Oukd Kadour. Son nom a été cité dans plusieurs affaires sans qu’il ne soit vraiment inquiété. Il a passé la majorité de sa carrière à coté de Toufik Hakkar dans la Direction Stratégie de Sonatrach. D’une compétences très limitée, il n’a jamais réussi un projet concret pour Sonatrach. Regardons enfin le cas d’Abouda Hadj Djillali, désigné Vice-Président responsable des Finances. Ce manager est un vrai inconnu au bataillon. Il a fait toute sa carrière dans les structures Audit de l’Aval de Sonatrach à Oran. Il occupé le poste de Directeur Audit de l’activité liquéfaction depuis 1 année.  Il n’a aucune expérience ou maitrise de la dimension financière d’une entreprise. L’homme était, certes, magistrat auditeur auprès de la Cour des Comptes et connait la comptabilité et ses nuances, mais cela ne signifie pas du tout qu’il a les capacités d’être un directeur des finances de toute une compagnie employant près de 200 mille travailleurs. Tout bon gestionnaire sait que l’audit comptable et financier est un examen des états financiers d’une entreprise. Or, le Directeur Administratif et Financier (DAF) collabore étroitement avec le dirigeant ou le service de direction générale de l’entreprise pour envisager son développement stratégique et financier. La mission du DAF consiste en effet à contrôler la rentabilité et la solvabilité de l’entreprise, à anticiper sa stratégie de développement et les financements et investissements nécessaires. C’est un poste qui exige une expérience professionnelle très solide. Force est de constater que les nominations auxquelles à procédé Toufik Hakkar ne reposent pas du tout sur ces critères. Le pays est en crise, le pétrole, la seule ressource de devises du pays, connait sa baisse la plus tragique de ces 17 dernières années, et pendant ce temps-là, le PDG de Sonatrach et le ministre de l’Energie plombent l’avenir du pays et jouent avec le feu en cultivant le bricolage. Ce drame se déroule au vu et au su de Tebboune et de son premier-ministre, Abdelaziz Djerad. C’est malheureux…


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