Exclusif. Parce qu’elle a refusé de soigner un général-major algérien, les autorités algériennes refusent à la Suisse de rapatrier ses ressortissants bloqués en Algérie



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La crise bat son plein entre l’Algérie et la Suisse. Les autorités algériennes viennent de refuser aux autorités suisses de mettre en place l’opération de rapatriement de leurs ressortissants bloqués sur le territoire algérien. Il s’agit d’une mesure de représailles prises par les autorités algériennes à l’encontre de la Suisse qui avait refusé, la semaine passée, d’hospitaliser dans l’un des ses établissements de Santé un général-major algérien, l’un des plus influents décideurs de l’institution militaire algérienne, a appris Algérie Part au cours de ses investigations. 

Ce général-major algérien souffre de maladie cardiaque qui fragile dangereusement son état de santé. La semaine passée, il a été transféré vers Genève à bord d’un appareil de la flotte des Groupe de liaisons aériennes ministériel (Glam) relevant de l’armée de l’air. Ce général-major algérien avait demandé de subir des soins au niveau des hôpitaux universitaires de Genève (HUG), la référence en matière médicale de la Suisse francophone, avec 72 services et 11 000 collaborateurs, l’établissement qui avait abrité Abdelaziz Bouteflika dans des conditions très controversées au mois de mars 2019. Or, les responsables de cet hôpital suisse ont refusé catégoriquement de prendre en charge le haut gradé de l’armée algérienne prétextant le contexte de la pandémie du COVID-19 qui mobilise tous les lits de réanimations des hôpitaux suisses. La Suisse déplore jusqu’à aujourd’hui plus de 300 morts de l’épidémie du COVID-19.

Les autorités suisses ont préféré refouler le général-major algérien pour ne pas encombrer leurs hôpitaux et les médecins du HUG de Genève ont préféré se concentrer uniquement sur la prise en charge de leurs patients souffrants des symptômes les plus graves du COVID-19.

Désappointé, le général algérien rentre à Alger où il doit se contenter des soins dispensés par l’hôpital militaire d’Ain Naadja. Mais, l’influent décideur algérien contacte rapidement ses interlocuteurs et plusieurs de ses collègues au sein du sérail algérien pour leur demander d’adopter des mesures de représailles à l’encontre de la Suisse. Le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati a été, d’ailleurs, instruit de suspendre toute coopération judiciaire avec les autorités suisses. Et lorsque la Suisse a réclamé aux autorités algériennes de mettre un avion à la dispositif de ses ressortissants pour les rapatrier, l’Algérie a opposé une fin de non-recevoir. La Suisse était donc obligée d’expédier un avion de la flotte Swissair pour pouvoir récupérer ses ressortissants bloqués en Algérie à cause de l’épidémie du COVI-19. Cette opération s’est déroulée aujourd’hui mardi 30 mars.

Il est à rappeler que plusieurs autres pays comme le CANADA, Etats-Unis d’Amérique et la France ont organisé également le rapatriement de leurs ressortissants désireux de revenir dans leur pays natal. Mais la Suisse a été traitée de manière beaucoup plus sévère car elle est jugée coupable d’avoir refusé de soigner un général algérien. Un crime de lèse-majesté.

 


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