L’Iran libère 70 000 prisonniers, la France 3500, la Tunisie 1420 et l’Algérie veut… remplir ses prisons !



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Le monde à l’envers. Grâce à cette crise mondiale du coronavirus COVID-19, l’Algérie a pu prouver qu’elle est un pays à… part. Pour éviter les ravages de l’épidémie du nouveau coronavirus COVID-19, plusieurs à travers le monde applique une recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et libère de nombreux prisonniers afin d’éviter la transformation des prisons en foyers dangereux pour toute la société. 

L’Iran, l’un des pays les plus durs au monde, a fait partie des premiers Etats qui s’est rendu à l’évidence en procédant à la libération « provisoire », mais libération tout de même, de pas moins de 70 000 prisonniers dans tout le pays “pour endiguer la propagation du coronavirus” et pour “assurer la santé des prisonniers”, a écrit le quotidien iranien Hamshahri. “Tant qu’elles ne compromettent pas la stabilité sociale et qu’elles privilégient les détenus atteints de pathologies, les libérations doivent se poursuivre”, a annoncé le chef de la justice iranien, Ebrahim Raisi.

En France, 3 500 prisonniers ont été libérés depuis le début des mesures de confinement, a annoncé la ministre de la Justice Nicole Belloubet.  Les prisonniers concernés ont tous moins de deux mois de détention restants à purger et n’ont pas été condamnés pour un crime, des actes liés au terrorisme ou des violences conjugales. Ils seront « assignés à domicile et seront réincarcérés s’ils ne respectent pas les obligations du confinement », précise la ministre française.

Pour empêcher la propagation du coronavirus parmi les détenus, l’Albanie, un pays de l’Europe de l’est, a décidé de libérer provisoirement 600 prisonniers, soit environ 10% de la population carcérale du pays. La mesure étonnante vise aussi à faire baisser la tension dans les lieux d’enfermement, où les visites sont interdites depuis le début de l’épidémie.

En Afrique, les autorités soudanaises ont décidé mercredi 25 mars de libérer plus de 4000 détenus des prisons du pays afin d’y limiter la propagation du nouveau coronavirus, a indiqué l’agence de presse officielle soudanaise Suna.

Au Maghreb, la Tunisie a décidé de libérer 1.420 prisonniers pour endiguer la propagation du COVID-19. Bref, un peu partout dans le monde, des Etats appliquent la consigne demandée par l’ONU et l’OMS… sauf en Algérie où les autorités veulent remplir encore les prisons pleines à craquer. En effet, depuis le début de l’épidémie du COVID-19, les autorités algériennes ont battu les records des arrestations arbitraires et des placements sous mandat de dépôt. Khaled Drareni, Karim Tabbou, Samir Belarbi, et d’autres encore, la liste des détenus d’opinion s’est allongée depuis le début de la pandémie du COVID-19.

Mais le meilleur est à venir. Le président Abdelmadjid Tebboune veut sanctionner toute personne qui ne respecte pas les consignes sanitaires de prévention contre le COVID-19 par de la… prison ! Incroyable, mais vrai. Tebboune est le seul président au monde qui pense lutter contre la propagation de la pandémie du coronavirus COVID-19 en enfermant les gens dans les prisons. A l’OMS et à l’ONU, Tebboune et les dirigeants algériens entreront dans l’histoire par la plus étrange des portes.

 


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