Boudouaou

Distribution défaillante du lait en sachet



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Avec la crise sanitaire et l’obligation au confinement, les difficultés d’approvisionnement en produits alimentaires s’accentuent. Toutefois, certaines denrées constituent une nourriture de base, notamment pour les populations à faible revenu.

Le lait en sachet fait partie de cette liste indispensable. Mais si quelques semaines avant l’apparition de la crise, les pouvoirs publics avaient réussi à endiguer la spéculation, il a fallu que la distribution de ce produit se détériore complètement dès les premières alertes contre le Coronavirus. Au chef-lieu de wilaya, il n’y a aucune trace de lait en sachet. Les détaillants se plaignent de l’absence totale du distributeur : «Il ne répond même pas à nos appels téléphoniques.»

Si on exclut un seul privé dont le véhicule personnel s’approvisionne auprès de l’entreprise Onalait de Boudouaou, les autres points de vente sont tributaires du bon vouloir d’une distribution en dents de scie. Cette situation est née avant les dernières mesures de restriction limitant en général les déplacements mais excluant tout de même les distributeurs chargés de l’approvisionnement de la population.

Certains citoyens se sont rabattus sur le lait en poudre. «C’est trop cher pour moi. Le kilo est à 620 DA. Une boîte ne tient pas plus de quelques jours». Il est vrai qu’à côté du sachet à 25 DA, la différence du coût est de taille. Une famille nombreuse souffre de la comparaison. Mais là où toutes les interrogations sont permises, c’est lorsqu’on apprend que des communes éloignées, à l’exemple de Souk El Had, distante d’une quinzaine de kilomètres de Boumerdès, est normalement approvisionnée.

De plus, l’usine de lait de Boudouaou n’est qu’à quelques encablures du chef-lieu de wilaya. Mardi dernier, les sachets de lait étaient éparpillés par terre. Ni file d’attente ni bousculades tant l’abondance en lait est criante. Juste à côté, Corso n’a pas vu un sachet de lait depuis plus d’une quinzaine de jours A l’extrême est de la wilaya, à Benchoud plus exactement, on se rabat sur le lait de vache, quand c’est possible.

Alors qu’à Hamadi, à l’extrême ouest, on a moins de chance. Cette distribution inégale provient plus d’un réseau de distribution défaillant que d’une rupture de stock ou d’un état de fait incompréhensible.


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