Le marché international du blé tendre

 L’Algérie multiplie les appels d’offres



...

L’appel d’offres a fait progresser les cours du blé sur le marché d’Euronext, après un creux de deux semaines dû à des signes de ralentissement de la demande du fait de l’épidémie.

La semaine écoulée a été pour l’Algérie celle des commandes de blé sur le marché international. Après une commande de 25 000 tonnes faite au cours de la semaine pour une livraison en juin, l’Algérie a lancé vendredi un nouvel appel d’offres pour l’achat de blé tendre pour une livraison prévue en juillet.

Des commandes motivées par le ralentissement des opérations d’approvisionnement sur le marché international, mais aussi par une panique interne due à des rumeurs sur un manque de stocks. Cet appel d’offres a fait progresser les cours du blé sur le marché d’Euronext, après un creux de deux semaines dû à des signes de ralentissement de la demande du fait de l’épidémie.

L’indice de référence du blé meunier à terme sur Euronext basé à Paris s’est établi à 0,25 euro, soit 191 euros la tonne (206,05 dollars). «Le marché a reculé au cours de la semaine dernière et semble désormais bien évolué», estiment des analystes. La commande algérienne renouvelée redonne, comme à chaque fois, des signes de relance pour les commerçants, notamment français qui sont ses principaux fournisseurs en blé tendre.

Les perturbations dans le circuit de distribution latino-américain, du fait de la pandémie, favorisent aussi le recours au blé français. «Les gens se tournent vers la saison prochaine, pour laquelle nous avons moins de semis de blé en Europe et aux Etats-Unis mais aussi des conditions de récolte qui pourraient se détériorer en Russie», précisent encore les analystes cités par Reuters.

Selon les données hebdomadaires du bureau France AgriMer, l’état des cultures de blé tendre français a diminué au cours de la semaine jusqu’au 30 mars, bien en dessous du niveau enregistré il y a une année. «L’appel d’offres lancé vendredi par l’Algérie fait entrevoir la perspective d’une première grande vente à l’exportation de blé français de nouvelle récolte», rapporte Reuters.

Les commerçants notent toutefois que les négociations avec l’OAIC ont été prolongées, car les fournisseurs étaient loin des prix escomptés, ce qui a freiné les gains sur Euronext à la clôture. Pour rappel, le marché mondial des céréales connaît depuis le début de la pandémie des perturbations dans le système d’approvisionnement ainsi que l’apparition de nouvelles formes de restrictions à l’exportation par des pays qui veulent garder le maximum de leurs récoltes.

La Russie fait partie de ces pays qui ont décidé de revoir à la baisse les quantités destinées à l’exportation. Moscou vient de décider de limiter ses exportations de plusieurs variétés de céréales (blé, seigle, orge, maïs) à seulement sept millions de tonnes jusqu’au 30 juin. Le commerce mondial s’en trouvera ainsi bien perturbé et les clients traditionnels de la Russie se verront tenus de chercher d’autres fournisseurs.

Les organisations mondiales, comme la FAO, ont alerté sur les risques de pénuries que de telles décisions pourraient engendrer en ces temps de pandémie. Jeudi dernier, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation a affirmé que la production mondiale de blé prévue pour 2020, en plus des stocks relativement amples, devrait aider à protéger les marchés alimentaires pendant la tempête provoquée par le coronavirus.

«Les prévisions de la FAO pour la production mondiale de blé pour 2020 demeurent inchangées par rapport au mois dernier, lui faisant atteindre le niveau quasi record de l’année dernière qui, associé à des stocks relativement amples, devrait aider à protéger les marchés alimentaires», précise la FAO dans son bulletin.

Ceci et de noter que si des perturbations spécifiques et principalement dues à des problèmes de logistiques  posent des problèmes aux chaînes d’approvisionnement alimentaire sur certains marchés, leur durée et leur intensité pourraient surtout avoir des répercussions importantes sur les marchés alimentaires mondiaux.

La FAO garde les mêmes prévisions pour le niveau de la production mondiale de blé pour l’année 2020, qui est de l’ordre de 763 millions de tonnes, et prévoit des baisses de production dans l’Union européenne, en Ukraine et aux Etats-Unis, qui devront êtres compensées par des gains de productions prévus en Russie, en Inde et au Pakistan.

«Les stocks mondiaux de céréales à l’issue de la saison 2020 devraient baisser de 8 millions de tonnes par rapport à leurs niveaux d’ouverture, faisant également baisser le ratio mondial stock-utilisation de céréales pour lui faire atteindre 30,7%, un niveau toujours considéré comme acceptable», indique la FAO, en précisant que le commerce mondial de céréales devrait augmenter de 2,3% par rapport à l’année précédente en atteignant 420 millions de tonnes.


Lire la suite sur El Watan.

Publier des annonces gratuites

Autres sites

Sciencedz.net : le site des sciences
Le site des sciences en Algérie


Vous cherchez un emploi? Essayer la recherche d'emploi en Algérie
Babalweb Annonces Babalweb Annonces
Petites annonces gratuites