À propos de «Dans ce Maroc où « la vitrine » cache mal la réalité»



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L’article paru dans l’édition du 12 avril en page 2 et intitulé «Dans ce Maroc où  »la vitrine » cache mal la réalité» a suscité diverses critiques sur les réseaux sociaux qui interpellent la direction du journal. Il s’agit d’un point de vue adressé de l’extérieur, signé d’une personne étrangère au journal lequel, de ce fait, n’est engagé en rien par son contenu.

Depuis sa création, El Watan ouvre ses colonnes à toutes les expressions, sans exclusive, qu’il partage ou pas leur contenu. Dans ce cas de figure, la direction concède qu’elle a manqué de vigilance en omettant de porter la mention traditionnelle «point de vue» en présentation de l’article controversé. Et elle s’en excuse auprès de ses lecteurs.

Ceci étant, à propos de la position du journal par rapport au pouvoir actuel, pour ceux qui pensent qu’il y a aujourd’hui alignement, les écrits de ces derniers mois montrent que depuis l’élection présidentielle du 22 décembre, et bien avant, il n’y a eu ni alignement ni opposition.

El Watan s’est évertué, comme de tradition, à faire son métier, critiquer quant il le fallait et relever les côtés positifs quant il le fallait, sur la base des règles journalistiques les plus élémentaires.

El Watan n’est ni un journal d’opposition ni un quotidien lié aux autorités officielles, et son meilleur argument est le nombre et la qualité de son lectorat. C’est lui qui lui a permis d’exister, notamment lorsque les ressources financières lui ont manqué, comme c’est le cas depuis 2014 à la suite de la crise économique qui a frappé le pays et surtout depuis que le clan présidentiel de l’époque conduit par Saïd Bouteflika s’est acharné sur le journal en représailles au travail d’investigation qu’il a mené sur les méfaits des dirigeants et des oligarques. L’ANEP a été instruite de ne signer aucun contrat avec El Watan, ce qu’elle fait au demeurant depuis 1996.

Après la chute de Bouteflika, l’Agence en a signé un, mais dont la durée de vie s’est limitée à 36 heures, les nouvelles autorités n’appréciant pas sa couverture du hirak.

L’ANEP s’est engagée, ces jours-ci, à honorer ce contrat, il sera bienvenu pour sortir le quotidien de sa détresse économique et lui permettre de continuer à exister. El Watan ne s’est engagé sur aucune concession, comme le soupçonnent certains, citant l’article cité plus haut en exemple.

Le journal restera toujours sur sa ligne professionnelle dans le cadre d’idées démocratiques. Les autorités, il les critiquera quand il le jugea nécessaire, sur des bases objectives. Il ne les rejette pas, par principe, car ce n’est pas son rôle, c’est celui des partis et des hommes politiques. El Watan c’est avant tout et uniquement du journalisme.


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