Le mois sacré à Ghardaïa

Un Ramadan au gout de confinement



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Pas de doute qu'avec les récentes mesures anti coronavirus, les pratiques et les habitudes de ce mois sacré du ramadan 2020, seront bien perturbées, au grand dam des fidèles.


Le Mois sacré de Ramadan débutera le weekend prochain. A Ghardaia, compte tenu du confinement, certains ménages, n'ont pas eu assez de temps pour se préparer à accueillir ce mois de la piété et du partage. En dépit de cela, les préparatifs auraient commencé depuis déjà plusieurs jours. Nettoyages tous azimut, changement d'ustensiles de cuisines et les divers achats. Ces derniers, connaissent un engouement très particulier chez les femmes qui se ruent discrètement vers les quelques commerçants ouverts, vendeurs de toutes sortes d'ustensiles. Des pièces incontournables pour l'occasion, qui illustrent les coutumes et les traditions de la vallée du M'Zab qui vont de pair avec l'esprit du Ramadan.


Il ne va pas sans dire que le ramadan constitue la grande dépense des familles : non seulement les ustensiles de cuisine, mais aussi et surtout l'alimentation, et parfois même les décorations d'intérieur créent souvent des gouffres financiers dans le budget familial. « Malgré le semi-confinement à travers le Pays, les clientes à Ghardaïa n'arrêtent pas de fouiner à la cherche de nouvelles vaisselles, des robots de cuisine, de nouveaux rideaux. »



Mais, qu'est-ce qu'un ramadan sans tablées familiales exubérantes, sans soirées entre familles et entre amis dans les cafés le soir, magasins fermés, sans sorties en famille dans les rues qui revivent la nuit après la léthargie de la longue journée de jeûne, sans les prières dans les Mosquées où on récite l'intégralité du Saint-Coran tout au long de ce mois sacré ? Des citoyens attristés par la situation osent même la rhétorique en évoquant un « paysage ramadanesque défiguré » par l'épidémie.


« C'est pourtant le mois sacré de ramadan, durant lequel certaines habitudes spirituelles ne doivent en aucun cas être touchées », tranche Cheikh Mohamed, un Imam d'une mosquée. Ce père de famille habitant le grand quartier ‘'Belghanem'' voisin du chef-lieu de Ghardaïa, en chômage technique, car aussi commerçant à Ghardaïa, la ville semi confinée au sud du Pays, se dit « perdu ». « Je n'arrive tout simplement pas à imaginer comment nous allons passer ce mois, avec, à Ghardaïa, ce couvre-feu [entre 19 heures et 07 heures du matin].


Magasins fermés, plus de soirée entre amis dans le quartier, plus de course de dernière minute pour passer le temps avant le coucher du soleil Ce ramadan [qui débutera le 24 avril] que nous aimons tant aura un goût amer », poursuit-il. « Se réveiller tard, mon magasin ne sera ouvert que pour quelques heures de la journée, rompre le jeûne, puis veiller tardivement « en famille seulement », respectant bien les directives du gouvernement sur le confinement, je suis contraint de maintenir le même rythme de ce semi-confinement que pendant le ramadan », tranche Cheikh Mohamed, en espérant que les choses changeront bien à l'approche de L'Aïd-El-Fitr.


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