L’opacité persiste dans la gestion des finances publiques



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Dans sa septième édition de 2019, l’Enquête sur le budget ouvert (EBO) de l’International Budget Partnership (IBP) a accordé hier à l’Algérie un score de 2/100 pour la transparence, de 0/100 pour la participation du public à l’élaboration des budgets et de 35/100 pour ce qui est du contrôle budgétaire.

Des résultats qui classent notre pays en bas de l’échelle. Pour la transparence par exemple, l’Algérie, qui a obtenu son meilleur score en 2015 avec 19/100, est loin derrière le Maroc (43/100), l’Egypte (43/100) et la Tunisie 35/100, a réduit la disponibilité des informations budgétaires. Ce score est en dessous de la moyenne mondiale qui se situe à 61.

D’où la nécessité, selon les rédacteurs du rapport, de publier en ligne du projet de budget de l’Exécutif, des rapports en cours d’année, de la revue de milieu d’année et du rapport d’audit dans les délais. Il s’agit aussi d’améliorer l’exhaustivité du budget approuvé en présentant des informations sur les dépenses ainsi que des estimations pour les différentes sources de recettes. Concernant la participation du public aux différentes opérations du processus budgétaire, des efforts sont également à fournir.

Comment ? L’IBP préconise dans ce cadre d’interagir activement avec les groupes sociaux à faible revenu ou autrement marginalisés tout au long du processus budgétaire.

Le Parlement est également invité à faire participer les représentants de la société civile aux débats sur la proposition de budget avant son approbation et de témoigner sur le rapport d’audit.

La Cour des comptes devrait pour sa part mettre en place des mécanismes formels permettant au public de l’aider à développer son programme d’audit et contribuer aux enquêtes d’audit nécessaires. L’obligation d’une approbation parlementaire ou judiciaire pour nommer et révoquer le chef de l’institution supérieure de contrôle des finances publiques et l’examination des processus d’audit par une agence indépendante figurent également parmi les recommandations de l’IPB. «Veiller à ce que le président de la Cour des comptes soit soumis aux dispositions inscrites dans la Constitution actuellement en cours de révision», préconise l’ONG dans ce sillage, d’autant que l’Algérie ne dispose pas d’une Institution budgétaire indépendante (IBI), alors que les IBI sont de plus en plus reconnues comme de précieuses sources d’informations indépendantes et non partisanes pour l’Exécutif. Du chemin reste à faire pour s’inscrire dans cette démarche, même si le besoin se fait ressentir avec l’amoncellement des difficultés financières.

C’est le cas aussi à travers d’autres pays en cette période de crise sanitaire, puisque sur les 117 gouvernements évalués, 4 sur 5 n’ont pas atteint le seuil minimum de transparence et de contrôle budgétaires adéquats, conformément aux normes internationales. «La pandémie exige clairement une action rapide et décisive, mais la transparence budgétaire, l’engagement civique et un contrôle efficace sont également impératifs», a déclaré à ce sujet Warren Krafchik, directeur exécutif de l’IBP. «Alors que les gouvernements réagissent à cette urgence de santé publique massive, les budgets doivent rester ouverts et transparents, et les responsables doivent permettre un engagement public inclusif lors de leur formulation et de leur exécution», a-t-il ajouté.

Ce qui permettra, selon l’étude en question, d’offrir une voie prometteuse aux pays pour prospérer socialement et économiquement. Pour l’IBP, c’est une manière de restaurer la confiance des populations vis-à-vis de leurs gouvernements et renforcer les relations parfois détériorées entre les deux parties.


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