Crise du tourisme

Les tour-opérateurs cherchent une bouée de sauvetage



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Subissant les conséquences du confinement imposé par la propagation du COVID-19, les agences de tourisme et de voyage tirent la sonnette d'alarme. Elles interpellent les autorités à agir à travers une batterie de propositions susceptibles de sauver le secteur du tourisme, considéré comme un levier de développement économique.

L'impact du coronavirus sur le secteur du tourisme a fait l'objet d'un débat entre les professionnels du secteur et la tutelle, la semaine passée. Ayant pris part à cette réunion, le syndicat national des agences de tourisme et de voyage (SNAV) appelle à l'adoption d'un plan de sauvetage du secteur du tourisme, paralysé par la propagation du COVID-19.

Le secrétaire général du syndicat demande l'application d'exonérations fiscales et bancaires et la création d'un fonds de garantie pour aider les agences impactées par les crises. Liès Snouci a indiqué que le SNAV avait élaboré ce plan qui comprend huit principales propositions issues des larges consultations engagées avec les différents opérateurs de ce domaine. Ce plan visant à sortir de cette situation critique avec un minimum de pertes et à se préparer pour l'après pandémie Covid-19 a été, précise-t-il, transmis à toutes les autorités et instances concernées, dont la cellule de crise installée au Premier ministère ainsi que le ministère du Tourisme et celui des Transports. Evoquant l'arrêt total de l'activité, le SNAV propose, entre autres, « l'exonération totale des agences des impôts pendant l'année en cours mais également de toutes charges sociales (cotisations sociales) ».

L'on réclame aussi des compensations financières directes aux agences afin de leur permettre de payer les salaires du personnel, préservant ainsi les emplois dans ce secteur, d'autant que, souligne le SG du SNAV, plusieurs emplois sont menacés compte tenu de l'incapacité des agences de verser les salaires des employés. Le plan prévoit également des aides financières aux agences éprouvant des difficultés à continuer de payer le loyer des locaux de leurs activités, ainsi que l'ajournement du paiement des échéances bancaires pour les opérateurs ayant recouru à l'emprunt, avec l'annulation des taxes résultant de l'ajournement. Selon Liès Senouci, les agences comptent quelques 30 000 postes d'emploi directs et un grand nombre de postes indirects.

Il a relevé que le chiffre d'affaires du secteur avait connu un recul considérable durant les deux dernières années, dû à plusieurs facteurs, à l'instar du manque de liquidité, de la hausse des prix des produits de base, l'instabilité politique. Le coronavirus n'est que « la goutte qui a fait déborder le vase », car la pandémie a causé l'arrêt à 100 % de l'activité du secteur. Ecartant la « relance du tourisme pour l'année 2020 » et face à la récession des activités du secteur du tourisme international à cause de la pandémie, ce responsable met l'accent sur l'impératif d'exploiter cette situation pour développer le tourisme interne qui est, estime-t-il, impacté à moindre degré.


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