Bouira

Quelle protection dans les cabinets médicaux ?



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La suspension momentanée de différents services hospitaliers du fait de l’apparition de la pandémie de la Covid-19, a obligé les malades à se diriger vers les professionnels de santé relevant du secteur privé.

Les établissements publics n’assurent que des consultations médicales jugées urgentes. Le personnel soignant a été mobilisé dans le cadre de la lutte contre le virus encore en circulation parmi la population.

Le temps où il fallait parfois attendre des heures aux urgences semble aujourd’hui lointain. En plus, la peur de contracter a Covid-19 pousse de nombreux patients à ne plus se rendre aux urgences. Résultat : ce sont les salles d’attente des médecins généralistes et des spécialistes qui accueillent de nombreux patients. Néanmoins, le non-respect des gestes barrières simples pouvant aider à limiter la propagation du coronavirus a été relevé ces derniers jours. Le nombre de personnes contaminées au virus est en hausse.

Dans la wilaya de Bouira, la pandémie a fait 4 décès et 35 personnes mises en isolement à l’EPH Mohamed Boudiaf. Les conditions sanitaires et d’hygiène ne sont pas réunies à travers plusieurs cabinets de médecins privés installés au chef-lieu de wilaya de Bouira, a-t-on constaté.

Les salles d’attente sont pour la plupart étroites. La distanciation sociale recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et relayée par les professionnels du secteur n’est pas respectée. «Nous avons toujours demandé aux malades d’attendre et de patienter à l’extérieur du cabinet.

Rares sont ceux qui adhérent à cette mesure, dès lors que les salles d’attentes sont exiguës», dit l’infirmière travaillant pour le compte d’un médecin spécialisé en endocrinologie et de diabétologie. «On ne peut pas procéder à la désinfection des salles et du cabinet à chaque entrée d’un patient», a estimé un infirmier travaillant pour un cabinet dentaire. Pour lui, convaincre les malades de rester dans leurs voitures et attendre leur tour relève de l’impossible.

Pourtant, cette mesure est appliquée par certains professionnels exigeant à leurs patients d’attendre à l’extérieur du cabinet. «Un seul patient est autorisé à prendre place dans la salle d’attente réservée aux hommes ou aux femmes», a-t-on précisé au service d’accueil d’un cabinet dentaire assurant uniquement les traitements jugés urgents.

Dans un communiqué émanant de la Société algérienne de médecine générale (SAMG), les professionnels de la santé ont dénoncé la non-application d’une instruction ministérielle n°31 du 23 mars 2020, relative à la prise en charge des besoins en moyens de protection individuelle des praticiens libéraux. Ces lacunes mettent la vie des patients et des médecins en danger.

La situation reste inchangée, a avoué le Dr Tafat, médecin généraliste également président du SAMG, qui a reconnu des défaillances en matière de respect des mesures barrières au niveau de certains cabinets relevant du secteur privé.

Le ministère de tutelle a dans une récente déclaration annoncé la reprise progressive des services des hôpitaux du pays, tout en conditionnant cette autorisation par la poursuite et le respect strict des mesures préventives décidées dans le cadre de la lute contre la pandémie.


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