Débats sur le PLFC 2020

Le projet passera à l’adoption dimanche prochain



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Le projet de loi de finances complémentaire 2020 est en débat depuis avant-hier à l’Assemblée populaire nationale. Quelques réserves ont été formulées par les députés, qui ont exprimé leurs craintes d’un impact négatif sur le pouvoir d’achat des citoyens en conséquence de l’introduction des nouvelles taxes et la révision à la hausse des impositions appliquées aux produits pétroliers.

Les nouvelles taxes et la révision à la hausse des impositions appliquées aux produits pétroliers ne manqueront certainement pas d’impacter le pouvoir et provoqueraient une augmentation des prix des autres services et produits, ont souligné les parlementaires.

Ce débat a été présidé par Slimane Chenine en présence du ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, et d’autres membres du gouvernement. Les députés de l’APN, à l’instar de Lakhdar Benkhellaf de l’union Nahda-Adala-Binaa, ont déploré également l’examen «expéditif» de ce projet de loi, évoquant le contexte particulier lié à la pandémie de coronavirus et la situation économique actuelle qui exigent, selon eux, de réfléchir à une nouvelle vision pour le développement de l’économie nationale.

Le parlementaire islamiste a dénoncé la programmation par le bureau de l’APN des séances de débat sur le PLFC, affirmant que les élus de l’Assemblée n’ont pas eu le temps nécessaire pour examiner ce texte qui contient, selon lui, des dispositions qui remettent en cause des mesures déjà adoptées dans la loi de finances 2020. Il a cité, notamment, la révision à la baisse du montant minimum en devises soumis à la déclaration douanière de 5000 à 1000 euros. Un député du FLN, un parti impliqué dans la crise que vit le pays et rejeté par les Algériens, s’est interrogé, lui aussi, sur la raison de la baisse du montant minimum en devises soumis à la déclaration douanière de 5000 à 1000 euros, appelant à sa suppression et à lutter contre les transferts illicites de devises pour l’achat de biens immobiliers à l’étranger.

Le FLN, dont deux secrétaires généraux sont en prison et qui n’a pas dénoncé la mauvaise gouvernance du pays pendant 20 ans, tente de se refaire une virginité. Son parlementaire a déclaré : «Durant 15 ans, des Algériens ont transféré des sommes importantes pour l’acquisition de biens immobiliers à l’étranger. En Espagne, ils sont plus de 7000 à disposer d’habitations de manière illicite. Les autorités devraient plutôt s’intéresser à ces personnes pour récupérer l’argent détourné.» Le Mouvement populaire algérien de Amara Benyounès, qui essaie également de subsister, pense qu’il n’existe «aucune justification valable» pour procéder à une hausse de la taxe sur les produits pétroliers (TPP) ou assimilés de 3 DA/litre pour les trois catégories d’essence et de 5 DA/litre pour le gasoil.

Son parlementaire pense que «l’exonération de l’impôt sur le revenu général (IRG) pour les salaires n’excédant pas 30 000 DA par mois et la hausse du SNMG à 20 000 DA ne profiteront malheureusement pas aux bas revenus, avec la hausse des prix des carburants et des prix des véhicules neufs».

Le RND abonde dans le même sens en soulevant la question de la faiblesse du recouvrement de la fiscalité ordinaire et la lutte contre le marché informel. On a même entendu ce parti de l’ancienne alliance présidence sous le règne de Abdelaziz Bouteflika indiquer que le recouvrement des impôts n’est fait qu’à hauteur de 40%, et appeler «les pouvoirs publics à lever le gel sur les projets de santé et à l’intégration des jeunes recrutés dans le cadre des dispositifs de pré-emploi». Et le MSP qui se plaint de la crédibilité de l’Assemblée ! Son député a soutenu que le texte était «dépourvu d’intérêt et remettait en cause la crédibilité» de l’APN qui, selon lui, avait voté lors de la loi de finances 2020 pour l’autorisation aux citoyens d’importer des véhicules de moins de trois ans, avant que cette disposition ne soit vidée de son sens par la possibilité accordée aux concessionnaires d’importer des véhicules neufs.

Le TAJ, l’autre parti, celui de l’ancien ministre des Travaux publics aujourd’hui sous les verrous, qui a largement pris part à la gabegie nationale, est préoccupé lui par l’importation des voitures. Il demande plus de clarification sur les conditions de financement des importations des véhicules neufs par des concessionnaires agréés. Après les débats en plénière, le gouvernement répondra aux parlementaires avant que le PLFC-2020 ne passe à l’adoption dimanche prochain.


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