Repère majeur du patrimoine musical algérien

Cheikh Namous célèbre sa 100e année



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La culture et l’impact de l’image constituent un univers vivace de la mémoire à travers laquelle nous tenons en la circonstance à évoquer un enfant d’El Mahroussa qui a vu le jour au sein de ce terroir fertile du patrimoine d’ancestralité musical andalou, chaâbi et kabyle.

Centenaire de la Casbah d’Alger

Celui-ci est le virtuose et doyen des musiciens algériens Cheikh Namous au patronyme de Rechedi Mohamed, né le 14 mai 1920 à la Casbah d’Alger qui, pour la symbiose de l’heureux événement, est illustré par cette expressive photographie dans sa superbe tenue traditionnelle avec en mains le guember, l’instrument mascotte de son enfance qu’il acheta avec ses petites économies pour la modique somme de 400 francs de l’époque à l’âge de 10 ans.

Un virtuose surdoué, du Guember au Bonjo

Cela est un souvenir ancré à jamais en sa mémoire et selon son expression «C’est ce gnibri  qui fût à l’origine de ma vocation de musicien envoûté par le banjo» où effectivement il excellera en maître de grand style de raffinement parmi les «géants» de l’époque Kaddour Cherchali et Mohamed Tailleur, une légende de génie instrumental. Jeune et surdoué de musicalité, Cheikh Namous a ainsi subjugué la scène artistique avec les délices de sonorité de ses touches inimitables dont il avait seul le secret.

Ce qui est découvert un jour avec ravissement par l’immense sommité du chaâbi El Hadj M’Hamed el Anka qui, séduit par sa dextérité instrumentale, l’intégra aussitôt dans son célèbre orchestre. Ce qui fut une brillante ascension de Cheikh Namous devenu une référence très sollicitée dans ce contexte pour l’art instrumental qui était le sien par les maîtres de renommée à l’image de Hadj M’Rizek, Hadj M’nouer, H’sissen et dans la chanson kabyle Slimane Azzem, Cheikh El Hasnaoui et Cheikh Nordine.

Il se produira également pour les générations successives des El Hachemi Guerouabi, Boudjemâa EL Ankis, Amar el Achab, Dahmane el Harrachi et Amar Ezzahi.

Un cycle d’hommages de reconnaissance à l’endroit de Cheikh NAMOUS

Pour son parcours fécond et laborieux entièrement consacré au rayonnement du patrimoine musical algérien, Cheikh Namous a respectivement et chaleureusement été honoré par l’Association des amis de la rampe Louni Arezki-Casbah avec la contribution de l’Office Riadh El Feth, OREF, et l’Office National des droits d’auteurs et droits Voisins, ONDA, à la salle Ibn Zeydoun le 25 juin 2011, en présence d’une affluence exceptionnelle de participants à l’événement composée de la communauté culturelle, à l’image de Kaddour M’Hamsadji, doyen de la littérature algérienne, de l’écrivain réputé Amine Zaoui, de l’auteur et chercheur de renom en patrimoine musical chaâbi Abdelkader Bendaâmeche, de l’icône de la télévision algérienne Amina Belouizdad, des chanteurs de célébrité Boudjamaâ El Ankis et Akli Yahiathene, entre autres ainsi que de Ali Haroun, ancien dirigeant de la Fédération de France du FLN historique pendant la guerre de Libération nationale.

Cet hommage fut périodiquement suivi par d’autres cérémonies organisées par la ville de Dellys, dont Cheikh Namous est originaire, le 15 juin 2011 et par la Direction de la Culture de Tizi Ouzou à la Maison de la Culture Mouloud Mammeri le 21 mars 2012.

Une liesse festive continue de la mémoire et de la reconnaissance qui a été ainsi clôturée en apothéose le 07 août 2012 par le commissariat du Festival national de la chanson chaâbie lors d’une mémorable soirée ramadhanesque au théâtre national Algérien Mahiedine Bachtarzi, archicomble en la circonstance d’un public exultant d’enthousiasme et de ferveur pour l’épanouissement et la pérennité du patrimoine musical chaâbi à travers la symbolique de l’œuvre prégnante d’un de ses repères pionniers, le doyen et virtuose Cheikh Namous.

Des événements marquants et inoubliables de par la très nombreuse assistance, essentiellement des femmes et des jeunes qui ont participé à un élan unanime de reconnaissance et de gratitude ayant durablement et profondément touché et ému Cheikh Namous, ravi par les gestes d’affection qu’il a ainsi vécus à l’aurore de sa 91e année dans une atmosphère d’euphorie populaire des grands jours, révélatrice de son talent «d’étoile» de l’art instrumental du banjo, d’une mémoire et d’un repère emblématique du patrimoine musical algérien.

La célébration de son centenaire était un projet programmé par l’Association des amis de la rampe Louni Arezki-Casbah, en partenariat avec l’Agence Algérienne de Rayonnement Culturel et la contribution de l’Office National des Droits d’Auteurs et droits voisins – ONDA pour la soirée de ramadhan le 14 mai 2020 à 22h00 à l’Opéra d’Alger, mais malheureusement reportée dans la conjoncture de crise sanitaire actuelle.

Heureux anniversaire au repère doyen du patrimoine musical algérien

Joyeux anniversaire Cheikh Namous, virtuose et doyen des musiciens algériens ! Longévité, santé et rendez-vous dans un très proche avenir Incha Allah avec tes innombrables amis et admirateurs pour une communion collective de retrouvailles à dessein de partager ensemble la joie et l’allégresse de la baraka de ton centenaire qui incarne une symbolique d’épanouissement et de pérennité du patrimoine civilisationnel, culturel et musical algérien orientée en direction de la jeunesse et des générations montantes.

 

Par Lounis AÏT AOUDIA

Président de l’Association des Amis de la rampe Louni Arezki-Casbah


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