Effroyable traitement réservé aux ânes



...

Le parc animalier de Braptia à El Kala (El Tarf), en fait à une dizaine de kilomètres à l’ouest de cette ville, est devenu l’objet de toutes les attentions depuis que des associations et la presse locale ont dénoncé les traitements dont sont victimes ses 164 pensionnaires et ses 31 employés.

Les animaux sont mal nourris ou pas du tout et manquent de soins hygiéniques et sanitaires. Le personnel est payé épisodiquement. Les autorités de la wilaya dont dépend cet établissement ont ouvert les portes à des associations qui se sont proposées d’apporter de la nourriture et des médicaments et de nettoyer les lieux et les abris des animaux.

Souhaitons qu’il ne s’agisse encore que de l’une de ces actions qui cherchent du retentissement en alertant les médias autour d’un événement qui suscite l’émotion. Actions qui ne se renouvellent généralement pas sans la présence des médias lourds.

Mais une fois encore les grands oubliés de cette tentative de sauvetage des animaux sont les dizaines d’ânes parqués dans un enclos à l’abri des regards.

Ils étaient 120 au moment de notre passage mais leur nombre peut attendre 300, nous ont assurés des employés sur les lieux. Ils en meurent chaque jours une dizaine d’épuisement, de maladies et d’inanition. Ils sont amenés là par les gendarmes gardes-frontières et les Douanes algériennes.

Ils proviennent des saisies faites sur les contrebandiers qui opèrent tout long de la frontière algéro-tunisienne. Ils sont utilisés pour transporter les marchandises et certains coûtent une fortune, jusqu’à 150 000 DA alors que le prix moyen d’un mâle est de 25 000 DA, celui de la femelle peut atteindre le double.

Les plus chers sont ceux qui ont été élevés pour franchir la frontière sans la présence d’un guide sur un itinéraire qu’il a appris à reconnaître. L’idée de parquer des ânes dans le parc animalier vient du chef de l’exécutif à l’origine du parc, le wali Ahmed Maabed. Ils devaient servir de nourriture aux fauves et aux carnivores.

C’est toujours le cas par ailleurs, quatre d’entre eux sont égorgés quotidiennement pour nourrir les 22 lions de ce parc. Ce garde-manger s’est progressivement transformé en une grande fourrière pour le cheptel sain où échouent toutes les saisies de la frontière Est.

Ils sont d’abord regroupés sur les lieux de la saisie le temps qu’ils soient assez nombreux pour leur trouver un transport. Ils ne sont pas nourris durant tout ce temps et ceux d’entre eux, la moitié des prises selon nos interlocuteurs qui arrivent au parc, sont des survivants.

Les plus résistants, et l’âne est un animal rustique très résistant, sont nourris rarement selon les possibilités qui se présentent, finissent malgré tout par succomber à la maladie et la faim ou pour servir de repas aux fauves.

Ce qui est à craindre par-dessus tout, connaissant les réactions des autorités, c’est que ce scandaleux traitement d’une effroyable cruauté soit dissimulé. Ces dernières vont commencer par demander aux services de sécurité de limiter leurs envois sur Braptia, c’est-à-dire déplacer le problème vers des régions où ces animaux sans prise en charge vont mourir dans d’atroces souffrances, loin des yeux.


Lire la suite sur El Watan.

Publier des annonces gratuites

Petites annonces Babalweb Annonces

Publier une annonce gratuite

Autres sites

Sciencedz.net : le site des sciences
Le site des sciences en Algérie


Vous cherchez un emploi? Essayer la recherche d'emploi en Algérie
Babalweb Annonces Babalweb Annonces
Petites annonces gratuites