Boumerdès Les souscripteurs AADL en colère



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Des dizaines de souscripteurs aux programmes de logements AADL ont protesté hier à Boumerdès pour dénoncer le manque de commodités au niveau des nouvelles cités d’habitation et les retards pris pour la remise des clefs aux bénéficiaires.

«Plus de 600 postulants ont obtenu les décisions d’affectation en février dernier. Ils ont déposé les dossiers auprès des notaires pour établir les actes d’attribution et obtenir les clefs, mais le nouveau directeur de l’agence AADL a tout bloqué.

Il a annulé les contrats établis par plusieurs notaires alors que la plupart d’entre eux ont presque fini leur travail.

Entre-temps, des centaines de logements ont subi des actes de vol et se dégradent en raison du manque de gardiennage», s’offusque Ferhat Bougaba, le président de l’association regroupant les souscripteurs.

Bravant la chaleur et le risque de contamination au coronavirus, les manifestants se sont rassemblés devant l’agence locale de l’AADL avant que certains d’entre eux ne se dirigent vers le siège de la wilaya où ils ont été reçus par le chef de cabinet du wali.

«Pourquoi attendre cinq mois pour rompre le contrat aux notaires ? Nous voulons qu’on nous remette les clefs dans les meilleurs délais.

Qui va réparer les dégâts causés à nos appartements ? Toutes les installations de plomberie ont été arrachées et les robinets démontés et volés», s’indigne un manifestant.

Et à un autre de renchérir : «Si on ne règle pas le problème, c’est nous qui allons forcer nos appartements, sinon d’autres vont le faire à notre place.

Les responsables de l’AADL nous bernent de promesses depuis longtemps et aujourd’hui ils nous esquivent. Ils ne veulent pas nous recevoir, car ils n’ont aucun argument valable pour justifier leur laxisme.

La plupart d’entre nous sont des locataires et on en a assez de cette situation. Cela fait 7 ans qu’on attend, et en fin de compte, on nous attribue un logement dégradé avec les portes et les robinets cassés. C’est scandaleux.»

Les contestataires se plaignent aussi de l’absence de commodités dans les nouvelles cités, notamment au niveau des 800 et 700 Logements de Bordj Menaïel, où habitent près de 400 familles du programme AADL1. «Pour sortir de la cité et aller à Bordj Menaïel, on doit aller jusqu’à Naciria. Les autorités ont promis de réaliser un pont près de la cité, mais on n’a encore rien vu», déplore un résident.

Selon lui, leurs logements ne sont raccordés ni au réseau de gaz ni à celui de l’eau potable. «Il n’y a rien ici. On a réalisé des poteaux d’éclairage, mais les lampadaires n’ont jamais été allumés. Les eaux aussi sont rejetées dans la nature, car le réseau n’est pas branché à un collecteur», s’indigne-t-il.

A noter enfin que 1062 logements AADL notifiés au profit de la wilaya connaissent des retards dans la réalisation, accentuant les malheurs des centaines de familles. Plus de 9000 souscripteurs au programme AADL2 attendent avec impatience l’achèvement des projets qui leur sont destinés.  


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