Reprise des essais cliniques sur l'hydroxy-chloroquine, l'Algérie confortée dans sa position



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L'annonce par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de la reprise des essais cliniques sur l'hydroxychloroquine, neuf jours après les avoir suspendus, conforte la position de l'Algérie qui a décidé de ne pas renoncer à l'utilisation de cette molécule dans le traitement contre le nouveau coronavirus (Covid-19). Fin avril, l'Organisation a lancé des essais cliniques portant notamment sur l'hydroxychloroquine, baptisés "Solidarité", dans le but de trouver un traitement efficace contre le Covid-19. Le 25 mai, l'autorité sanitaire mondiale avait annoncé la suspension des essais portant sur l'hydroxychloroquine suite à la publication d'une étude dans la revue médicale "The Lancet" jugeant "inefficace" voire "néfaste" le recours à la chloroquine ou à ses dérivés comme l'hydroxychloroquine contre le Covid-19. Mais alors que la revue The Lancet a pris ses distances mardi soir avec l'étude, en reconnaissant dans un avertissement formel que "d'importantes questions" planaient à son sujet, l'OMS a publié ses conclusions plus tôt que prévu. "Nous sommes maintenant assez confiants quant au fait de ne pas avoir constaté de différences dans la mortalité", a déclaré mercredi Soumya Swaminathan, scientifique en chef de l'OMS, au cours d'une conférence de presse virtuelle depuis le siège de l'organisation à Genève. Après analyse des "données disponibles sur la mortalité", les membres du Comité de sécurité et de suivi ont estimé "qu'il n'y a aucune raison de modifier le protocole" des essais cliniques, a insisté le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d'une conférence de presse virtuelle. Le Groupe exécutif de l'essai Solidarité, qui représente les pays participants, "a reçu cette recommandation et approuvé la poursuite de toutes les dimensions des essais, y compris sur l'hydroxychloroquine", a-t-il dit. "Le Groupe exécutif communiquera avec les principaux chercheurs en charge de l'essai au sujet de la reprise de dimension hydroxychloroquine de l'essai", a-t-il détaillé. Pour l'Algérie, l'hydroxychloroquine a prouvé son efficacité depuis fin mars dernier, des milliers d'Algériens contaminés ont reçu un traitement à base d'hydroxychloroquine, selon le docteur Djamel Fourar, Porte-parole du comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie. Mercredi, le docteur Fourar a précisé que le nombre de patients ayant bénéficié du protocole de traitement en vigueur (basé sur l'hydroxychloroquine) s'élève à 18 681, comprenant 8 305 cas confirmés selon les tests virologiques (PCR) et 10 376 cas suspects selon des indications de l'imagerie et du scanner. Lors du dernier Conseil des ministres, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a affirmé que le protocole de traitement adopté depuis le 23 mars dernier et basé sur l'utilisation de cet anti-paludique, "a prouvé son efficacité avec le rétablissement de 98,2% des patients atteints sur un total de plus de 16.000 cas traités". Dans son exposé présenté lors de ce Conseil des ministres, M. Benbouzid a fait état d'une "stabilité de la situation sanitaire dans le pays ayant permis une reprise des activités sanitaires au niveau des hôpitaux, y compris les interventions chirurgicales non urgentes et l'enregistrement d'indicateurs positifs à la faveur de l'activation et du renforcement des mesures sanitaires". Le ministre de la Santé a défendu, dès mars dernier, le choix fait par le comité scientifique d'utiliser la chloroquine pour traiter le coronavirus, estimant que l'Algérie n'a "pas d'autres choix". "Nous ne sommes pas dans l'erreur", avait-il déclaré à la presse en marge d'une visioconférence avec un expert du ministère chinois de la santé. M. Benbouzid a soutenu que l'approche thérapeutique adoptée par l'Algérie a été "validée par le comité scientifique" installé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. "Le choix de cet antipaludique pour soigner les malades atteints du Covid-19 s'est fait au regard des expériences menées dans d'autres pays qui ont un système de santé de qualité", a-t-il expliqué, citant, à ce titre, le cas de la Chine qui "semble avoir réussi à contenir l'épidémie". Evoquant le débat actuel autour de la chloroquine, le ministre a affirmé que les scientifiques restent encore partagés sur le réel potentiel de cette molécule. APS Santé


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