L’annonce a été faite par la ministre française des armées



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Le chef terroriste Abdelmalek Droukdel a été éliminé dans une opération menée le 3 juin par l’armée française dans le nord du Mali.

L’annonce a été faite par la ministre française des Armées, Florence Parly, vendredi soir et reprise par tous les médias internationaux. Ainsi donc, le chef d’Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) est mort après des années passées à écumer la sous-région du Sahel.

Recherché par plusieurs Etats, en premier lieu l’Algérie, ce chef terroriste est tombé dans la nasse des forces spéciales de l’armée française alors qu’il vadrouillait avec un «petit groupe» de ses acolytes dans la zone d’Aadrar des Ifoghas, au nord du Mali, selon les éléments communiqués par la ministre française des Armées et repris par plusieurs médias de l’Hexagone.

Selon le colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l’armée française, cité par Le Monde, «l’action s’est déroulée au nord de l’Aadrar des Ifoghas, à 80 km à l’est de Tessalit, et a été réalisée par un module d’intervention composé d’hélicoptères et de troupes au sol».

Son lancement ainsi que son succès ont été rendus possibles grâce au croisement de renseignements français et américains.

«Celle-ci a été faite à partir de croisements de renseignements français et américains − Washington dispose d’importants moyens de surveillance aérienne au Sahel», a précisé le colonel Frédéric Barbry au journal Le Monde, selon lequel «toutes les précautions ont été prises pour s’assurer de l’identité du chef d’AQMI».

«Un succès majeur», estime le porte-parole de l’armée française. Mais dans un entretien à France Inter, il a affirmé qu’«il n’y a pas de victoire : le chemin est encore long. On s’inscrit véritablement dans une approche globale…»

Selon lui, outre Droukdel, un autre chef terroriste, Toufik Chaïb, qui s’occupait de la coordination et de la propagande au sein de cette organisation, a été également éliminé. En revanche, un des terroristes qui accompagnait Droukdel s’est rendu.

«Au cours de cette opération, un terroriste s’est rendu. Pour l’instant, on ne communique pas sur son identité. Ce sera intéressant notamment en termes d’exploitation de renseignements. Il devrait logiquement et normalement être remis à la justice malienne», a-t-il précisé à France Inter.

Ainsi donc, le chef terroriste Abdelmalek Droukdel a fini par être neutralisé au Mali, lui qui a échappé plusieurs fois à la mort dans le maquis en Algérie, où il avait été acculé avant de prendre la fuite pour le no man’s land du Sahel.

Après avoir rejoint le GIA à la fin des années 1990, Abdelmalek Droukdel a fini par prendre la tête du GSPC en 2004.

Affaibli en Algérie, il a déclaré son ralliement à Al Qaîda en 2015, étendant ainsi ses opérations à la bande sahélo-saharienne. Sa neutralisation sonne ainsi la fin des chefs terroristes algériens dans le Sahel.


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