SSPA/USM El Harrach

Laïb négocie avec Naftal



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Ça bouge du côté de l’USM El Harrach. Le club banlieusard, qui vit l’une des périodes les plus sombres de son histoire, avec une relégation des plus menaçantes en 3e division (DNA), occupant la dernière place du championnat professionnel de la Ligue 2, entrevoit désormais une lueur d’espoir, à savoir l’intérêt que lui voue la compagnie nationale de distribution et de commercialisation des produits pétroliers et dérivés, et néanmoins filiale de Sonatrach, en l’occurrence Naftal, qui envisage de devenir l’actionnaire majoritaire de la SSPA.

C’est d’ailleurs le sujet phare des discussions dans les différents fiefs du club algérois, eux qui ont toujours réclamé une société étatique pour prendre en charge la gestion du club.

Mais rien n’est encore fait, bien que les responsables de Naftal aient franchi le pas en entamant les négociations à ce propos avec le premier responsable du club, en l’occurrence le président Mohamed Laïb. Ainsi, et selon nos sources, les négociations ont été entamées en catimini, depuis un peu plus d’une semaine, et c’est Laïb qui mène désormais en solo ces discussions avec les hauts responsables de Naftal.

Les deux parties se sont jusqu’ici rencontrées à trois reprises, et un consensus a été dégagé pour un projet de rachat par Naftal d’une grande partie des actions de la SSPA, pour en devenir actionnaire majoritaire et de ce fait gestionnaire de l’équipe professionnelle.

Pour l’heure, et à en croire nos sources, il serait question que Naftal prenne le contrôle en rachetant 45 à 70% du capital du club, sachant que certains actionnaires de la SSPA/USMH, qui en compte 17, ne seraient pas disposer à céder leurs actions, comme souhaité par Laïb, reprochant notamment à ce dernier de mener les négociations en solo, sans les associer eux, mais aussi le club sportif amateur (CSA) que dirige, pour rappel, Ahmed Kabri.

En outre, et en se fiant à notre source au sein de la SSPA/USMH, bien que les négociations avancent entre Laïb et Naftal, la conclusion d’un accord est écartée pour le moment et risque même de tarder. En effet, Naftal a formulé une série d’exigences et de demandes qui ne seront pas aisées pour Laïb de satisfaire.

La compagnie filiale de Sonatrach exige les bilans financiers de la SSPA des 10 dernières années, soit depuis sa création, et plusieurs documents comptables qu’elle compte faire passer au peigne fin par ses services financiers pour vérifier et retracer toutes les entrées et dépenses du club. Des bilans que Laïb aura visiblement du mal à fournir, comme l’affirme notre source, qui rappelle que l’actuel boss de l’USMH et son prédécesseur (Fayçal Bensamra, ndlr) n’ont toujours pas présenté leurs bilans de gestion de l’équipe de ces trois dernières années pour approbation.

En outre, la dette conséquente que traîne le club tel un boulet depuis quelques années, avec notamment des litiges toujours en cours avec d’anciens joueurs et techniciens, risquerait de fausser les calculs de Laïb, en passant par ses opposants au sein de la SSPA, qui ne sembleraient pas enclins à lui faciliter la tâche.

En attendant, les supporters de l’USMH, dont la plupart réclament le départ de Laïb et de tous les actionnaires, à qui ils endossent la responsabilité de la déchéance du club, croisent les doigts pour que Naftal reprenne, contre vents et marées, les commandes et surtout la gestion totale de leur formation, en opérant une rupture totale avec tous les dirigeants qui se sont succédé ces dernières années à sa tête.


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