Évincé du Secrétariat du Sport d’élite

Les raisons du limogeage de Noureddine Morceli



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L’éviction de Noureddine Morceli de la tête du secrétariat d’Etat chargé du sport d’élite, décidée mardi dernier, a surpris plus d’un, d’autant plus que les raisons de cette fin de mission n’ont jamais été avouées. En plus, Morceli n’a assuré ses fonctions à ce poste, créé par le gouvernement, qu’à peine six mois.

Ce limogeage a affecté énormément Morceli qui a tenu à répondre à la rumeur le donnant comme candidat dans la course à la présidence du Comité olympique algérien (COA). «Pour le moment, je n’ai pris aucune décision officielle pour postuler au poste de la présidence de l’instance olympique algérienne. En revanche, je suis toujours prêt et disponible pour servir encore mon pays.»

Cela dit, peut-on porter un jugement sur le bilan de Morceli à la tête de ce nouveau département ministériel en un laps de temps, de surcroît dans une période où le sport algérien est toujours à l’arrêt en raison de la crise sanitaire ? Malgré les difficultés rencontrées, le plan d’action de Morceli pour le sport d’élite, qu’il avait proposé au gouvernement, a été accepté.

Cette confiance avait encouragé Morceli qui voulait aller de l’avant dans cette mission. Mais comme il l’avait révélé, il y a quelque temps, ses prérogatives ont été considérablement réduites.

Morceli était à l’écoute des élites algériennes en leur ouvrant les portes de son bureau. Le triple champion du monde du 1500 m, qui a connu le haut niveau, sait plus que quiconque que le ratage de la préparation de l’élite en prévision des grandes échéances ne se rattrape guère. Hélas ! Morceli n’avait aucun moyen pour faire face aux divers problèmes soulevés par les sportifs algériens.

Dans son édition du 15 avril dernier, Noureddine Morceli était sorti de son silence pour dénoncer, sur les colonnes d’El Watan, la situation de blocage dont faisait l’objet son secteur. «J’ai été nommé par le président de la République non pour me rouler les pouces, mais pour mener à bien ma mission. Malheureusement, je constate qu’il y a blocage», soutient Morceli.

L’ancienne star mondiale du demi-fond, pourtant connue pour son calme, s’est révoltée, en multipliant les déclarations sur les médias, pour dénoncer, sans les nommer, ceux qui entravaient sa mission. «J’ai des défis à relever, ainsi que des ambitions. J’ai accepté cette fonction pour laisser mon empreinte et non pas pour le statut de secrétaire d’Etat.

Il y avait des ennemis de l’Algérie dans les années 1990, et l’Algérie a encore des ennemis qui n’ont rien à voir dans le domaine du sport. J’ai des prérogatives et des moyens limités et donc je ne peux rien faire», disait-il encore.

Décidément, Morceli en avait gros sur le cœur, il a visiblement fini par payer cash ses déclarations. Bien avant ses sorties médiatiques, on avait rapporté sur El Watan, ( Lire :  https://www.elwatan.com/edition/sports/secretariat-detat-du-sport-delite-noureddine-morceli-denonce-15-04-2020 )  à l’époque que le poste de secrétaire d’Etat du Sport d’élite risquait de sauter, mais finalement c’est Noureddine Morceli qui a «sauté», avec tout son staff qui n’a pas été rémunéré à ce jour.

Et ce n’est pas tout, même le siège du secrétariat d’Etat du Sport d’élite a été fermé dès le lendemain du limogeage de Morceli. .

Salima Souakri installée au MJS

Ainsi donc, Salima Souakri, qui a succédé à Noureddine Morceli il y a moins d’une semaine, a été installée au 5e étage du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), situé à la place du 1er Mai à Alger. Pour rappel, Souakri, ancienne championne d’Afrique de judo, occupait le poste de conseillère au MJS depuis l’époque de Mohamed Hattab (2018). Elle est aussi entraîneur de la section judo du GS Pétroliers.


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