Confinement partiel prolongé au 13 juillet

 Nouvelles charges pour les walis



...

Les walis sont désormais en première ligne dans la gestion de la lutte contre le coronavirus. Il leur revient de prendre les mesures qu’ils jugent nécessaires pour faire face à cette pandémie, selon son évolution d’un quartier à un autre, d’une commune à une autre.

En effet, selon le dernier communiqué du Premier ministère, les walis doivent, lorsque la situation sanitaire l’exige et après aval des hautes autorités du pays, procéder au confinement partiel ou ciblé d’une ou de plusieurs localités, communes ou quartiers connaissant des foyers ou des clusters de contamination.

Les walis sont-ils préparés à cette nouvelle mission qui intervient dans un contexte socio-économique critique ? Difficile de le dire. Les walis auront donc à faire face à l’indiscipline des citoyens, mais aussi à leur colère lorsqu’il s’agit de prendre des décisions impactant leur travail ou activité commerciale.

L’Algérie fait face depuis quelques jours à un rebond du coronavirus, avec un record quotidien des contaminations dépassant le seuil des 300 cas. Face à cette recrudescence, l’Etat choisit donc une autre façon de faire en mettant les walis au cœur de son dispositif.

Et il a été décidé de reconduire jusqu’au 13 juillet 2020 le dispositif actuel de réaménagement du confinement à domicile prévu par le décret exécutif n°20-159 du 13 juin 2020, qui prévoit la levée du confinement à domicile pour 19 wilaya et l’instauration d’un confinement à domicile de 20h au lendemain 5h du matin pour 29 autres wilayas qui sont : Boumerdès, Souk Ahras, Tissemsilt, Djelfa, Mascara, Oum El Bouaghi, Batna, Bouira, Relizane, Biskra, Khenchela, M’sila, Chlef, Sidi Bel Abbès, Médéa, Blida, Bordj Bou Arréridj, Tipasa, Ouargla, Béchar, Alger, Constantine, Oran, Sétif, Annaba, Béjaïa, Adrar, Laghouat, El oued. Une série de mesures a été arrêtée pour contenir la propagation de ce virus.

Il est question notamment de «la suspension, pour une durée de 15 jours, dans les wilayas qui connaissent une circulation active du virus, les marchés et souks hebdomadaires, les marchés aux bestiaux et les centres commerciaux et les lieux de concentration de commerces» et le gouvernement autorise les autorités locales et les services de sécurité à «appliquer, avec toute la rigueur et la fermeté nécessaires, les sanctions prévues par la loi et les règlements en vigueur, y compris la verbalisation, la mise en fourrière et la formalisation des procédures judiciaires appropriées à l’encontre de tout contrevenant aux mesures de prévention sanitaire».

Il est exigé des services du ministère du Commerce de procéder à des actions de contrôle au niveau de certains commerces de quartier et de marché, accompagnés de la force publique, pour la fermeture immédiate du commerce, le retrait du registre de commerce ainsi qu’une sanction pécuniaire et dissuader tout comportement contraire aux lois et règlements en vigueur.

Interdiction de tout type de rassemblement

D’autres dispositions ont été également prises et portent sur l’interdiction de tout type de rassemblement et de regroupement familial, notamment la célébration de mariages et de circoncisions, qui constituent actuellement des facteurs aggravants de la propagation du coronavirus.

La verbalisation systématique de tout contrevenant à la mesure du port obligatoire du masque et le respect des horaires de confinement, la réinstauration de l’obligation du port obligatoire du masque dans les véhicules particuliers, que ce soit pour le conducteur ou les autres passagers.

Dans ce sens, il est fait obligation aux walis, chefs de daïra, présidents d’APC de décider de mesures supplémentaires applicables localement en fonction de la situation sanitaire de la wilaya et d’entamer «les visites régulières et permanentes des centres hospitaliers» pour examiner la situation exacte dans laquelle ils se trouvent et rendre compte quotidiennement aux autorités sanitaires. Toute défaillance qui n’est pas signalée entraînera, avertit le chef du gouvernement, des sanctions à l’égard des responsables de ce dysfonctionnement.

Cette nouvelle étape dans la gestion de la crise sanitaire que connaît notre pays repose d’abord, selon la note du gouvernement, sur la conscience et le sens de responsabilité des citoyens, qui doivent prendre leurs responsabilités et faire preuve d’une attitude exemplaire et solidaire et appliquer les mesures préconisées pour sauver les vies humaines.


Lire la suite sur El Watan.